Le constructeur automobile Ford a annoncé vendredi une perte pour le troisième trimestre de 129 M$ US, moins mauvaise que l'an dernier, mais qui est bien plus lourde que ne l'attendait le marché.

Le constructeur automobile Ford a annoncé vendredi une perte pour le troisième trimestre de 129 M$ US, moins mauvaise que l'an dernier, mais qui est bien plus lourde que ne l'attendait le marché.

La perte de 129 M$ US est à comparer avec une perte de 380 M$ US à la même période de l'année précédente.

Par action, cette perte représente 6 cents. Mais hors éléments exceptionnels, elle atteint 1,31 $ US, alors que les analystes ne la voyaient pas dépasser 93 cents.

Ford, qui a vu ses ventes s'effondrer de plus de 30% en septembre et octobre aux États-Unis, a annoncé qu'il prévoyait de réduire de 10% ses coûts salariaux en Amérique du Nord.

La réduction des pertes nettes a été facilitée par la suppression de plus de 2 G$ US de coûts liés au versement de retraites, transféré à une nouvelle entité à gestion syndicale.

Mais à 32,1 G$ US, contre 41,1 milliards à la même époque de l'an dernier, le chiffre d'affaires est en recul de 22%.

En outre la perte opérationnelle avant impôt, à périmètre comptable constant, s'établit à 2,7 G$ US. Il y a un an, le constructeur avait dégagé un petit bénéfice opérationnel de 194 M$ US.

Ford a consommé quelque 7,7 G$ US de liquidités sur le trimestre. Il lui en reste 29,6 milliards, a-t-il indiqué.

Sur l'année, le constructeur a prévenu que ses résultats seraient «pires» que ceux de 2007, qui étaient en perte de 2,7 G$ US.

«Nous continuons à prendre des mesures rapides et décisives pour mettre en place notre plan (de redressement) et réagir aux changements rapides du climat économique», a commenté dans un communiqué le PDG Alan Mullaly, qui s'était rendu à Washington jeudi pour demander l'aide des autorités.

Ford a annoncé qu'il se concentrerait sur la production de véhicules peu consommateurs en carburant, et réduire les dépenses liées à la construction de «grands véhicules dans des secteurs en déclin».