La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) a indiqué dimanche qu'elle n'enquêtera pas sur la récente embauche de Piroska Nagy, une économiste qui figure au centre de l'enquête visant le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn.

La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) a indiqué dimanche qu'elle n'enquêtera pas sur la récente embauche de Piroska Nagy, une économiste qui figure au centre de l'enquête visant le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé samedi avoir ouvert une enquête sur M. Strauss-Khan pour népotisme dans le cadre de relations intimes avec Mme Nagy, alors employée par le FMI.

L'économiste d'origine hongroise spécialiste du secteur bancaire a rejoint la BERD en août après avoir quitté le FMI.

Interrogé par l'AFP sur l'éventualité d'une enquête de la BERD sur cette embauche, le porte-parole de l'institution Anthony Williams à répondu par la négative. «Non, c'était une embauche parfaitement normale. Elle a été nommée à un poste et était tout à fait qualifiée pour obtenir ce poste», a-t-il ajouté.

La BERD n'a pas été informée de l'enquête du FMI. «Nous n'avons aucune information à ce sujet», a précisé le porte-parole.

La BERD, dont le siège est à Londres, a été créée en 1991 pour faciliter le passage à l'économie de marché des Etats post-soviétiques.

M. Strauss-Kahn a été nommé en septembre 2007 à la tête du FMI pour réformer en profondeur cette institution.

Selon le quotidien Wall Street Journal, M. Strauss-Kahn, 59 ans, aurait eu une aventure avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d'origine hongroise du département Afrique du FMI.

Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn, ex-ministre français de l'Economie, a fait preuve de favoritisme à l'égard de Mme Nagy dans le cadre de ses missions au sein du FMI et se penchent sur les conditions financières de son départ.

Mme Nagy a démissionné en août, au moment où le fonds a supprimé environ 600 postes. Son avocat a indiqué au Wall Street Journal qu'elle n'avait subi aucune pression pour quitter le FMI et que ses émoluments de départ étaient équivalents à ceux perçus par ses pairs.