Les prix du baril de pétrole ont débuté la semaine en baisse lundi à New York, sur des signes indiquant un recul de la demande en raison du ralentissement économique mondial.

Les prix du baril de pétrole ont débuté la semaine en baisse lundi à New York, sur des signes indiquant un recul de la demande en raison du ralentissement économique mondial.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en septembre a clôturé à 114,45 dollars, en retrait de 75 cents par rapport à son cours de clôture vendredi. Il est descendu à 112,72 dollars en séance, un plus bas depuis le 2 mai.

Le prix moyen de l'essence ordinaire à la pompe aux États-Unis, qui s'était envolé à 4,114 dollars le gallon (3,78 litres) le 17 juillet, est descendu à 3,81 dollars le gallon lundi, selon l'Association Automobile Américaine (AAA).

«La baisse de la consommation affecte les prix. Les investisseurs craignent que la crise américaine se soit propagée en Europe», a expliqué Phil Flynn, analyste au cabinet Alaron Trading.

La production industrielle française a reculé en juin après une chute en mai, un mauvais signe de plus pour la croissance européenne, que les économistes prévoient anémique au deuxième trimestre.

Cette baisse de l'activité économique, qui se généralise, a porté un coup à la demande d'hydrocarbures, selon les analystes.

Les importations de brut de la Chine, deuxième consommateur mondial, ont par exemple baissé de 7% en juillet, soit le plus fort recul depuis décembre.

Les prix du baril d'or noir ont également été affectés par le redressement du dollar, monnaie dans laquelle ils sont libellés.

Le billet vert s'échangeait aux alentours de 1,48 dollar pour un euro lundi, contre 1,50 vendredi. Une revalorisation du dollar dissuade les investisseurs étrangers, qui se portent souvent à l'achat sur les matières premières pour protéger la valeur de leur portefeuille quand le dollar s'effrite.

Les marchés pétroliers ont réagi furtivement au conflit entre la Géorgie et la Russie, qui fait pourtant planer des perturbations dans les acheminements de brut de la mer Caspienne vers l'Europe.

Les groupes énergétiques Chevron, BP et ConocoPhillips avaient misé sur la Géorgie pour relier la Caspienne à la Méditerranée, en construisant l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) dont la capacité est de 1,2 million de barils de brut par jour.