La torontoise SkyPower sort de son mutisme. Elle a publié un communiqué hier disant avoir contacté à maintes reprises Hydro-Québec et le gouvernement ces 12 derniers mois, pour tenter de rouvrir l'entente négociée en 2004.

La torontoise SkyPower sort de son mutisme. Elle a publié un communiqué hier disant avoir contacté à maintes reprises Hydro-Québec et le gouvernement ces 12 derniers mois, pour tenter de rouvrir l'entente négociée en 2004.

Le contenu de la missive laisse croire que l'opération de déménagement des éoliennes, mardi, n'était qu'une mise en scène.

«Nous avons signifié au gouvernement et à Hydro-Québec que le projet ne sera pas viable au prix convenu de 5,7 ¢ / kWh négocié en 2004. Toutefois, en se basant sur la conception finale et à la lumière des récents rapports sur l'état des vents, le projet serait viable à un prix situé en dessous du prix moyen (plus de 10 ¢ / kWh) entériné par Hydro-Québec à la suite du récent appel d'offres», affirme au moyen d'un communiqué le porte-parole de l'entreprise,

M. Yvan Loubier de la firme National de Québec. «SkyPower souhaite évidemment travailler avec Hydro-Québec et le gouvernement du Québec à la recherche d'une solution qui permettra la réalisation de ce projet éolien.»

Au total, 134 éoliennes étaient entreposées dans le parc industriel de Rivière-du-Loup. Or, le projet TerraVents, dans sa version finale, en prévoyait 114. Les quelques éoliennes qui ont pris la route vers l'Ontario mardi, n'auraient de toute façon pas servi au projet.

À Rivière-du-Loup, des rumeurs circulent même à l'effet que l'entreprise ait volontairement laissé couler l'information du déménagement de ces turbines, de manière à ce qu'un mouvement de manifestation populaire s'organise, constituant ainsi un argument de négociation supplémentaire avec le gouvernement. En lançant son ultimatum, la compagnie écrit d'ailleurs elle-même que le déménagement des éoliennes peut être arrêté.

«SkyPower espère toujours qu'un accord révisé sera conclu avec Hydro-Québec dans les prochaines semaines, sans quoi, la société se verra dans l'obligation de poursuivre le démantèlement du projet de Rivière-du-Loup à un rythme accéléré», lit-on.