Certains signes indiquent que le conflit à la raffinerie de Petro-Canada (T.PCA) à Montréal-Est, qui vient de fêter son premier anniversaire, tire peut-être à sa fin.

Certains signes indiquent que le conflit à la raffinerie de Petro-Canada [[|ticker sym='T.PCA'|]] à Montréal-Est, qui vient de fêter son premier anniversaire, tire peut-être à sa fin.

Les parties ont recommencé à se parler, a fait savoir hier le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Michel Arsenault, lors d'une entrevue à La Presse.

Il s'agit des premières discussions depuis le mois d'octobre entre l'entreprise de Calgary et ses 260 employés membres de la section 175 du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, affilié à la FTQ mis en lock-out le 17 novembre 2007.

Un autre signe encourageant est venu de l'entreprise elle-même, qui a annoncé hier une réduction de 36% de ses investissements prévus pour 2009. En dépit de ce pas en arrière dûs à la chute du prix du pétrole et aux conditions économiques difficiles, Petro-Canada maintient son projet d'investissement de 1,2 milliard dans sa raffinerie montréalaise.

L'entreprise réduit ses dépenses mais elle a précisé hier que 325 millions seront investis en 2009 pour faire avancer le projet de Montréal et un autre à sa raffinerie d'Edmonton.

La raffinerie de Montréal sera transformée pour pouvoir traiter le pétrole extrait des sables bitumineux de l'Alberta. Le projet devrait créer beaucoup d'emplois pendant sa phase de réalisation mais il aura surtout comme conséquence de maintenir les emplois existants à la raffinerie.

La reprise des discussions entre Petro-Canada et ses syndiqués suit de près l'arrivée de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, qui agit comme médiateur spécial depuis le 2 décembre.

Les syndiqués ont aussi entrepris une campagne de boycottage des produits de Petro-Canada, dont les activités se poursuivent comme si de rien n'était à ses installations montréalaises. Les effets de cette campagne sont difficiles à évaluer, a reconnu hier le président de la FTQ.

Le syndicaliste ne comprend pas pourquoi l'entreprise refuse d'accepter l'entente-modèle de l'industrie, comme elle l'a toujours fait dans le passé. Après un an de lock-out, les syndiqués ont réitéré presque unanimement dans un vote secret qu'ils tenaient à cette entente-cadre. «Alors qu'est-ce que je fais, moi, je supporte les travailleurs», a-t-il commenté.

Le syndicaliste note que les seuls conflits majeurs auxquels la FTQ a été mêlée récemment étaient avec des entreprises multinationales très rentables, comme Petro-Canada. Michel Arsenault vise aussi Quebecor, qu'il considère comme une multinationale, qui a engagé un conflit de plus d'un an avec les journalistes du Journal de Québec.

Par ailleurs, le successeur d'Henri Massé estime que le Québec fait partie de ceux qui souffriront le moins de la récession généralisée, à cause de ses outils comme le Fonds de solidarité, Investissement-Québec, la Société générale de financement, la Caisse de dépôt et le Mouvement Desjardins.