Les discussions sur la vente TQS ont visiblement été mouvementées derrière les portes closes du CRTC. Au point où l'un des trois décideurs, Michel Morin, a cru bon d'inscrire sa dissidence dans un document de 13 pages.

Les discussions sur la vente TQS ont visiblement été mouvementées derrière les portes closes du CRTC. Au point où l'un des trois décideurs, Michel Morin, a cru bon d'inscrire sa dissidence dans un document de 13 pages.

L'ancien journaliste de Radio-Canada estime que Remstar ne mérite pas de posséder un réseau de télévision généraliste comme TQS. «À mon avis, Remstar n'a tout simplement pas l'étoffe d'un diffuseur en direct», écrit-il.

Michel Morin juge que la décision de ses collègues Michel Arpin et Konrad von Finckenstein aura des conséquences néfastes sur l'avenir des nouvelles à la télévision canadienne. «En prenant cette décision, le Conseil légitime une formule à rabais (), écrit-il. () Le Conseil semble vouloir à tout prix éviter la faillite d'un diffuseur en direct dans le firmament québécois, continue M. Morin. L'intention est louable. Mais qu'importent les résultats à terme, ce sera trop cher payé.»

L'ancien journaliste se demande même "si un troisième réseau généraliste a vraiment sa place au Québec" dans les circonstances.

Les deux autres décideurs du CRTC dans le dossier de TQS ne se formalisent pas de la dissidence de Michel Morin. «M. Morin n'en est pas à sa première dissidence, fait remarquer Michel Arpin. Chaque année, il y a un certain nombre de dissidences dans nos décisions. La dissidence de M. Morin n'est pas illogique. Elle démontre que nous n'avions pas une décision facile à rendre.»