Le président de Samsung, Lee Kun-hee, a déclaré vendredi qu'il envisageait des changements structurels et de direction en raison d'une affaire de corruption.
Le président de Samsung, Lee Kun-hee, a déclaré vendredi qu'il envisageait des changements structurels et de direction en raison d'une affaire de corruption.
Les changements pourraient toucher son propre poste au sein du groupe sud-coréen.
Interrogé par les journalistes sur l'éventualité de sa démission à l'issue d'un interrogatoire de cinq heures par la commission chargée de l'enquête, il a répondu : «J'y réfléchirai».
Il a ajouté qu'il assumerait «l'entière responsabilité, morale et légale» du scandale.
Samsung a rapidement précisé que «ses commentaires ne signifient pas que le président lui-même ou l'encadrement supérieur vont démissionner».
Le géant de l'électronique est le plus grand conglomérat industriel de Corée du Sud.
Il emploie 250 000 personnes à travers une soixantaine d'entreprises en électronique, chantiers navals, construction, assurance et loisirs. Ses ventes représentent près de 20% du produit intérieur brut (PIB) sud-coréen.
Une commission indépendante formée avec l'aval de l'Assemblée nationale et de l'ancien président sud-coréen a commencé à enquêter en janvier sur des accusations de corruption et doit rendre ses conclusions le 23 avril.
En novembre, l'ancien responsable juridique de Samsung, Kim Yong-chul, a accusé le conglomérat d'avoir constitué une caisse noire de 200 milliards de wons (205 M$ US) pour corrompre des magistrats.
Il a également accusé l'épouse du président, qui dirige un musée d'art, d'avoir acheté des tableaux très coûteux à l'étranger avec une partie de cet argent. Samsung a rejeté ces allégations.
Lee Kun-hee compte parmi les plus grandes fortunes du pays et est largement considéré comme l'homme d'affaires le plus puissant de Corée du Sud.
À 66 ans, il dirige depuis 20 ans le chaebol créé par son père 70 ans plus tôt. Son épouse, son fils, cadre dans l'entreprise familiale, son beau-frère et de hauts responsables du groupe ont aussi été entendus.
Les conglomérats sud-coréens sont depuis longtemps accusés de trafic d'influence et de transactions douteuses entre filiales afin de permettre aux familles dirigeantes d'échapper aux impôts et de transmettre leur fortune à leurs héritiers.