Les enchères du sans-fil dépassent les attentes mais le prix payé par les entreprises pourrait bien retarder l'arrivée d'une plus forte concurrence dans le secteur.

Les enchères du sans-fil dépassent les attentes mais le prix payé par les entreprises pourrait bien retarder l'arrivée d'une plus forte concurrence dans le secteur.

Selon ce que rapporte le Financial Post jeudi, 2,85 G$ ont été misés par les compagnies de télécommunications pour le spectre rendu disponible par Industrie Canada.

Cet argent est bienvenu pour les contribuables, car le gouvernement devrait l'affecter pour éponger une part de la dette fédérale d'environ 467 G$.

Mais le prix payé pourrait bien retarder l'amélioration des services et le lancement de produits plus avantageux pour les consommateurs.

Des observateurs comme le consultant Carmi Levy, de la firme AR Communications, confient au Financial Post qu'une situation du genre s'est produite en Grande-Bretagne.

En 2000, le spectre pour les services 3G a généré un revenu de 22,5 milliards de livres... et des dettes pour des acteurs comme Vodafone, British Telecom et Orange. Cela a retardé le déploiement des réseaux 3G dans le pays.

Selon les analystes, le coût pour lancer un nouveau réseau de sans-fil au Canada s'élèverait à 1,5 G$, incluant le prix payé aux enchères pour le spectre d'Industrie Canada.

Des coûts trop élevés entraîneraient un délai pouvant monter jusqu'à trois ans pour un déploiement pancanadien.

À la fin de la journée mercredi, Telus était la championne des mises avec 589 M$ pour 57 licences. Rogers suivait de près avec 539 M$ pour 32 licences. BCE était au troisième rang avec 395 M$ pour 52 mises.

Pour sa part, Quebecor mène le bal pour les licences au Québec.