Une ex-consommatrice de Depo-Provera, qui croit que son ostéoporose est reliée à la consommation de ce contraceptif injectable, vient d'obtenir l'autorisation de la Cour supérieure d'exercer un recours collectif pancanadien contre Pfizer.

Une ex-consommatrice de Depo-Provera, qui croit que son ostéoporose est reliée à la consommation de ce contraceptif injectable, vient d'obtenir l'autorisation de la Cour supérieure d'exercer un recours collectif pancanadien contre Pfizer.

Noelia Brito allègue que Pfizer, qui commercialise ce médicament, a manqué à ses obligations en représentant faussement les risques liés à l'utilisation de ce médicament. Plus particulièrement, elle reproche à l'entreprise d'avoir omis d'indiquer que le médicament pouvait provoquer une baisse totale et irréversible de la densité minérale osseuse, pouvant conduire à l'ostéoporose. Mme Brito dit avoir commencé à prendre du Depo-Provera comme moyen de contraception en 1998, vers la fin de sa vingtaine. Sept ans plus tard, elle aurait appris qu'elle souffrait d'ostéoporose, et que son système osseux était semblable à celui d'une femme de 70 ans.

La particularité du Depo-Provera tient au fait qu'une dose suffit pour assurer la contraception pendant trois mois. Au cours des cinq dernières années, plus de trois millions de doses ont été prescrites au Canada. Outre la contraception, le Depo-Provera est également utilisé pour le traitement de l'endométriose et certains cancers, notamment celui du sein.

La demande de recours a été déposée en 2005 contre Pfizer Canada Inc. et Pfizer Inc., et c'est la juge Danielle Grenier qui vient de lui donner le feu vert pour aller à la deuxième étape: celle de l'audition au fond. Une date sera fixée ultérieurement. Ultimement, si le recours piloté par le cabinet d'avocats Belleau-Lapointe obtenait gain de cause, Mme Brito demanderait 250 000 $ pour elle-même, et 50 millions $ en dommages-intérêts pour les membres du groupe qu'elle représente.