Les résidants de Saint-Hyacinthe et des environs n'auront bientôt plus besoin de se rendre à Brossard, à Saint-Bruno et à Boucherville pour faire du shopping dans de grands centres commerciaux.

Les résidants de Saint-Hyacinthe et des environs n'auront bientôt plus besoin de se rendre à Brossard, à Saint-Bruno et à Boucherville pour faire du shopping dans de grands centres commerciaux.

Un important complexe de type «lifestyle» est sur le point de voir le jour en bordure de la Transcanadienne, du côté sud, près de la sortie 133.

On n'attend plus que le changement de zonage pour lui donner le feu vert.

La construction devrait débuter cet été et se poursuivre l'an prochain.

La première phase du projet, baptisé «M Rendez-vous marchands», comprendra un hôtel, des boutiques, des restaurants, une station-service et un spa.

Il est toutefois trop tôt pour révéler le nom des chaînes qui viendront s'y installer car des négociations sont en cours avec les futurs locataires, explique Robert Robin, président du Groupe Robin.

«Tout ce qu'on peut vous dire, c'est que ce sera un hôtel quatre étoiles d'une bannière connue avec une centaine de chambres», dit le promoteur immobilier.

Cette première étape occupera un espace de 150 000 pieds carrés sur un terrain de plus de 3 millions de pieds carrés.

Les phases ultérieures s'étaleront sur une période de sept à huit ans.

En plus des magasins, il y aura des unités résidentielles et des activités de loisirs.

«Le fait d'intégrer plusieurs vocations créera un petit village, une vie de quartier», dit Daniel Brisson, expert-conseil en développement immobilier auprès du Groupe Robin.

La première phase représente un investissement de 30 millions, et le projet global, plus de 100 millions.

Plus de 1000 emplois devraient être créés.

Un potentiel important

L'endroit est particulièrement bien choisi puisqu'il s'agit de la dernière vitrine donnant sur l'autoroute 20 disponible dans les environs, explique Robert Robin.

L'entrepreneur, qui vit à Saint-Hyacinthe et y fait des affaires dans la construction depuis plus de 35 ans, est très enthousiaste.

«On va donner tout un élan à Saint-Hyacinthe, lance-t-il. En empruntant la sortie 133 (sur l'autoroute 20) on arrivera directement dans le projet.»

Car ce n'est pas le trafic qui manque. Chaque jour, plus de 45 000 véhicules circulent à cet endroit.

L'un des objectifs est de retenir plus longtemps les quelque 1,2 million de touristes qui viennent à Saint-Hyacinthe chaque année et de les faire dépenser sur place. On souhaite bien sûr attirer aussi les gens des villes environnantes.

Quant aux citoyens de la ville, ils ont un revenu moyen légèrement supérieur à la moyenne québécoise, indique Stéphane Gervais, directeur général de la Corporation de développement commercial de Saint-Hyacinthe.

«Pour le niveau de dépenses par habitant, la ville se classe sixième au Québec», dit-il.

Enrayer les fuites commerciales

La Ville de Saint-Hyacinthe appuie le projet. Elle a déjà investi 2,8 millions pour les infrastructures.

«Nos gens ne trouvent pas tout ce qu'ils veulent avoir au plan commercial, dit le maire Claude Bernier. L'objectif est de les garder chez nous.»

Chaque consommateur qui magasine à l'extérieur de la région dépense en moyenne 215$. Et 78% d'entre eux le font régulièrement.

Une étude faite par une firme indépendante évalue ces pertes à quelque 150 millions par an.

Garder les Maskoutains sur place pour leur magasinage sera également profitable aux autres commerces de la ville, croient les gens du Groupe Robin.

Ils travaillent d'ailleurs en partenariat avec la Corporation de développement commercial pour que la nouvelle offre soit complémentaire à celle déjà existante.

«On ne veut pas qu'une boutique qui est aux Galeries Saint-Hyacinthe déménage au projet M, explique le maire. On ne veut pas se cannibaliser.»

Les Galeries Saint-Hyacinthe ont d'ailleurs leur propre projet d'agrandissement. Ce que confirme le gérant, André Brochu, sans toutefois donner de détails.