Il y a deux ans, Cambli s'était donné pour objectif de faire passer sa production de 100 à 200 camions blindés par an.

Il y a deux ans, Cambli s'était donné pour objectif de faire passer sa production de 100 à 200 camions blindés par an.

Le fabricant a tenu son pari, et l'a même dépassé, avec 220 véhicules cette année.

Pour y arriver, il a agrandi son usine, au coût de 2,5 millions, et embauché du personnel, passant de 60 à 104 employés en quatre mois.

Les camions, destinés au transport des valeurs, sont achetés par Brinks Canada, Garda et G4S (l'ancien Sécuricor). Des clients fidèles, puisque Cambli détiendrait 99% du marché canadien. L'entreprise reluque du côté américain pour prendre de l'expansion.

"Sur les cinq plus importants transporteurs de valeurs américains, nous en desservons trois, explique son directeur général Martin Cousineau. Ça représente 20% de notre production."

Selon lui, les véhicules de leurs concurrents américains ne sont pas conçus pour résister aux températures froides et sont moins durables.

"Nous fabriquons des véhicules haut de gamme, c'est ce qui nous a gardés en vie malgré la hausse du dollar, ajoute-t-il. Nos camions durent plus de dix ans et ils n'ont pas de problèmes de garantie."

Les perspectives d'avenir sont bonnes pour l'entreprise, qui voit un intérêt potentiel pour ses technologies sur les marchés européen et mexicain, bien que ceux-ci restent à développer.

D'autant plus qu'après les attentats du 11 septembre 2001, ses concurrents américains ont délaissé le marché du transport de valeur pour s'orienter vers les véhicules blindés. Un marché plus lucratif, mais plus volatil.

"Nous sommes restés fidèles au marché du transport des valeurs et c'est apprécié de nos clients, car ils savent que s'ils ont besoin d'un véhicule, ils l'auront", conclut M. Cousineau.