Dans la finale de l'Association est de la Ligue nationale de ho-ckey, les Penguins et les Flyers s'affrontent successivement au Mellon Arena et au Wachovia Center.

Dans la finale de l'Association est de la Ligue nationale de ho-ckey, les Penguins et les Flyers s'affrontent successivement au Mellon Arena et au Wachovia Center.

Deux arénas, deux noms associés aux banques et aux services financiers.

Alors que de moins en moins d'arénas ou stades d'équipes professionnelles conservent des noms traditionnels, les firmes financières et les banques prennent de plus en plus de place dans le secteur des «droits d'appellation» des infrastructures sportives.

Et ce n'est nulle part plus vrai que dans la LNH. La Presse Affaires a fait le décompte: les entreprises financières ont acheté le nom de 11 amphithéâtres de la Ligue. Parmi elles, on compte huit banques, dont Wachovia, Mellon, la Banque Scotia (Ottawa), TD Banknorth (Boston) et RBC (Raleigh).

Dans la Ligue majeure de baseball, 7 des 30 stades portent le nom d'une entreprise du secteur des finances. Ce n'est le cas que de cinq amphithéâtres dans l'Association nationale de basketball, et de quatre stades dans la Ligue nationale de football.

Le Bonham Group, une entreprise de marketing sportif de Denver qui a déjà négocié plusieurs contrats de commandite de lieu, soumet une explication.

«Nos recherches montrent que les partisans de la LNH ont une aptitude particulière et une plus grande préférence pour l'accès à l'information en ligne, dit Don Hinchey, vice-président aux communications. Beaucoup de banques insistent sur l'accès à leurs services en ligne dans leurs campagnes de marketing.»

Dans tous les sports

Tous sports confondus, les entreprises du secteur financier sont la principale catégorie de commanditaires de lieu, devant les compagnies aériennes.

«Le secteur financier a les fonds nécessaires pour faire de gros investissements marketing, souligne M. Hinchey. Mais c'est aussi un secteur qui a beaucoup changé dans la dernière décennie et les entreprises veulent redéfinir leur marque via le marketing sportif.»

Jean Gosselin, vice-président de la firme de relations publiques National et spécialiste en marketing sportif, indique que «la diversification du marché a obligé les banques à positionner leur marque dans le marché.»

Selon lui, la multiplication des produits financiers offerts par les banques a poussé les autres entreprises qui offraient déjà ces produits à réagir.

Selon le porte-parole de la banque TD Banknorth, Neil Parmenter, la commandite de l'aréna des Bruins et des Celtics de Boston était tout simplement le meilleur moyen d'établir un lien avec les gens de la région, des passionnés de sport.

Disparition des classiques

La LNH ne compte plus que trois arénas qui ont conservé un nom sans commandite: le Joe Louis Arena de Detroit, le Madison Square Garden de New York et le Nassau Veterans Memorial Coliseum de Long Island.

Dans la NFL, 15 des 32 stades ont des noms non commerciaux, alors qu'une douzaine de stades de baseball gardent un nom traditionnel.

«Les arénas tendent à accueillir beaucoup plus d'événements chaque année que les stades, explique Don Hinchey. Il y a plus de concerts et d'événements spéciaux. En plus, les équipes de la LNH partagent parfois l'aréna avec les équipes de la NBA.« Cela rend l'investissement d'autant plus intéressant pour le commanditaire.

Mais il se pourrait que même les stades mythiques du baseball et du football en viennent à changent de nom.

Les partisans des Mets de New York n'imaginaient sûrement pas autre chose que le stade Shea pour désigner le domicile de leur équipe.

Pourtant, le groupe financier Citigroup (tiens tiens!) a payé 400 M$ et donnera son nom au nouveau domicile des Mets pour les 20 prochaines années. Le nouveau propriétaire des Cubs songe à renommer le vénérable Wrigley Field.

Et le nouveau stade de football des Giants et des Jets de New York prendra aussi le nom d'un commanditaire. On s'attend à un contrat de 25 à 30 M$ par année, le plus important depuis l'arrivée des droits d'appellation.