L'épée de Damoclès qui pend au-dessus des têtes des grands constructeurs automobiles américains a aussi de quoi rendre nerveuses les entreprises du secteur des métaux.

L'épée de Damoclès qui pend au-dessus des têtes des grands constructeurs automobiles américains a aussi de quoi rendre nerveuses les entreprises du secteur des métaux.

«C'est un autre problème qui fera en sorte qu'on va poursuivre l'enlisement dans le secteur des métaux», souligne Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

«Avec GM, Ford et Chrysler qui font face à la faillite, cela vient encore mettre de la pression sur les ventes et les prix», ajoute M. Girard.

L'industrie automobile est derrière 11% de la consommation mondiale de cuivre, 16% de la consommation de nickel, 22% de celle d'aluminium, et 23% de celle de zinc. «Ça a énormément de poids», note M. Girard.

Le secteur des ressources naturelles prend lui-même de plus en plus de place à l'intérieur de chaque voiture. Par exemple, la construction d'une voiture en 1973 nécessitait environ 80 livres d'aluminium. Aujourd'hui, elle en nécessite 330.

Par chance pour l'industrie des métaux, le secteur automobile va mieux hors de l'Amérique du Nord. Parce qu'au pays du Big Three, le plan de sauvetage se fait attendre.

«Un tel plan pourrait être très positif, souligne toutefois Luc Girard. Ce pourrait être un petit catalyseur pour le secteur des ressources naturelles.»

Par ailleurs, l'écart entre l'indice LIBOR (taux interbancaire) et le taux OIS (Overnight Index Swaps), une mesure de la volonté des banques à se prêter entre elles, était de 180 points de base vendredi dernier. C'est beaucoup mieux que le sommet de 364 points atteint le 10 octobre, mais c'est encore loin de l'écart plus normal de 25 à 50 points. Le retour à ce genre d'écart est vital pour la relance du secteur des ressources naturelles.