Malgré le ralentissement économique, l'industrie de la construction gardera le cap sur la croissance au Québec en 2009 grâce aux investissements publics.

Malgré le ralentissement économique, l'industrie de la construction gardera le cap sur la croissance au Québec en 2009 grâce aux investissements publics.

«Le gouvernement va générer en 2009 près de 70% des investissements non résidentiels au Québec», a souligné le président de la Commission de la construction du Québec (CCQ), André Marier, au moment de rendre publiques les perspectives pour la prochaine année.

«Déjà, 2008 a fracassé un vieux record de 30 ans, établi en 1979, avec 132 millions d'heures rapportées par les travailleurs», en hausse de 5%, dit-il. En 2009, ce sommet sera égalé, avec 140 000 travailleurs, dont 11 000 nouveaux.

Les investissements dans les infrastructures doivent grimper de 37 à 41 milliards de dollars entre 2007 et 2012, note André Marier.

Si les heures travaillées dans la construction résidentielle vont baisser l'an prochain de 7%, à 26 millions, et celles dans le commercial et l'institutionnel, de 2% à 65 millions, l'activité va par contre grimper de 12% dans le génie et la voirie (à 29 millions d'heures), après une hausse de 10% cette année.

Les hôpitaux et les écoles

Les investissements dans les hôpitaux et les écoles vont en grande partie compenser la baisse dans les travaux de magasins. Après une baisse de 3% en 2008, les heures de travail dans la construction industrielle vont atteindre les 12 millions, comme cette année. À elle seule, Hydro-Québec va apporter 29 millions d'heures travaillées, une hausse de 12%.

C'est clair qu'il n'y a pas de comparaison possible avec la construction résidentielle aux États-Unis et même ailleurs au Canada, souligne André Marier.

La construction va continuer de participer à la croissance économique du Québec, assure le président de la CCQ. «Investir dans les infrastructures est une stratégie gagnante qui va créer de la richesse», dit-il.

Toutes les régions ont profité de la croissance de la construction en 2008, sauf la Mauricie et le Saguenay. En 2009, l'Abitibi et l'Outaouais accuseront aussi un recul. La région de Montréal égalera sa performance de 2008.