Mort et bien enterré, Lehman Brothers continue pourtant de hanter la Banque Scotia (T.BNS) qui a vu son profit fondre à son quatrième trimestre en raison d'une charge reliée à sa participation dans la banque d'affaires américaine.

Mort et bien enterré, Lehman Brothers continue pourtant de hanter la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] qui a vu son profit fondre à son quatrième trimestre en raison d'une charge reliée à sa participation dans la banque d'affaires américaine.

Ainsi, l'institution financière torontoise a dû prélever un montant de 642 M$ après impôts attribuables à la faillite de la vénérable banque new-yorkaise. Les fortes baisses sur les marchés boursiers ont également eu un impact sur les résultats.

La Scotia a donc rapporté un profit de 315 M$ en nette baisse face aux 954 M$ amassés pour la période correspondante l'an dernier.

Sinon cette charge, la banque affirme que ses résultats sont solides puisque le bénéfice net serait stable face à celui de 2007.

Le bénéfice par action a donc atteint 28 cents encore là en fort recul face aux 95 cents obtenus l'an dernier.

Ces résultats sont très en-deçà des prévisions des analystes questionnés par Bloomberg qui tablaient sur un bénéfice par action ajusté de 95,1 cents.

Du côté des revenus, les résultats ont également pointé vers le bas. Ils ont atteint 2,5 G$ en baisse de 23% face aux 3,07 G$ de l'an dernier.

«Il va sans dire que l'exercice 2008 a été difficile, et ce, en raison surtout des réductions de valeur que nous avons dû inscrire au quatrième trimestre», a indiqué Rick Waugh, PDG de l'institution bancaire.

«Même si les banques canadiennes s'en tirent mieux que leurs pairs ailleurs dans le monde, aucune d'elles n'est parfaitement à l'abri de la tempête qui secoue les marchés mondiaux», a-t-il continué.

La diversification comme atout

Pour la Scotia, la carte cachée pour faire face à la crise actuelle est la diversification de ses activités.

«Notre stratégie de diversification selon les régions, les secteurs d'activité et les produits continue de faire ses preuves et nous procure un atout de taille», a indiqué M. Waugh.

L'institution bancaire investit également dans les marchés émergents «à forte croissance».

Ces facteurs permettent donc à l'institution bancaire de croire «qu'une certaine croissance sera au rendez-vous en 2009».

Vers 13h00, les investisseurs étaient mi-figue, mi-raisin face aux résultats de l'institution.

L'action de la Scotia descendait légèrement de 0,95% ou 33 cents à 34,52 $.