Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a réclamé une voix au chapitre sur l'élaboration du gigantesque plan de relance de l'économie américaine voulu par Barack Obama, et mis en garde contre toute précipitation pour l'adopter.

Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a réclamé une voix au chapitre sur l'élaboration du gigantesque plan de relance de l'économie américaine voulu par Barack Obama, et mis en garde contre toute précipitation pour l'adopter.

«Nous voulons nous assurer qu'il ne s'agit pas seulement d'une loi de dépenses d'un billion de dollars mais que ce plan peut atteindre son objectif», a indiqué le sénateur sur la chaîne de télévision ABC.

«Nous voulons faire partie du processus», a-t-il souligné.

«Je pense que si le procédé utilisé au Sénat est équitable, et donne aux deux parties l'opportunité de participer, il (le président élu) est susceptible d'obtenir un soutien significatif» de la part des républicains, a-t-il fait valoir.

Le président élu doit se rendre au Capitole dès lundi pour tenter de finaliser avec les dirigeants parlementaires les modalités de son plan de relance, chiffré dimanche entre 775 et 1000 milliards de dollars par le chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Steny Hoyer.

M. McConnell a notamment exprimé des doutes sur la création de nouveaux emplois publics dans le cadre de ce plan. «Le futur président a dit souhaiter que 80% des emplois créés le soient dans le secteur privé. Mais veut-on vraiment 20% de ces nouveaux emplois dans le secteur public, soit 600 000?», s'est-il interrogé.

Le sénateur s'est en revanche dit favorable à la réduction des impôts pour les classes moyennes, prévue dans le plan de relance.

Il a par ailleurs mis en garde contre toute précipitation, tandis que le démocrate Steny Hoyer a prédit que le Congrès pourrait voter ce plan dès «début février».

«Je crains que cela soit fait dans la hâte. C'est un plan énorme», a-t-il averti, en estimant que les démocrates ne devraient pas chercher à boucler un texte pour le soumettre à Barack Obama dès son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier.