Le plus plus élevé des véhicules importés des États-Unis continue de faire des vagues. Vendredi, à Montréal, une demande de recours collectif a été déposée contre le constructeur automobile Mitsubishi.

Le plus plus élevé des véhicules importés des États-Unis continue de faire des vagues. Vendredi, à Montréal, une demande de recours collectif a été déposée contre le constructeur automobile Mitsubishi.

La requérante Nancy Bouchard, de Longueuil, se plaint d'avoir payé son véhicule Mitsubishi au Canada passablement plus cher que la même voiture aux États-Unis.

Elle accuse le constructeur automobile de violer la Loi canadienne sur la concurrence et l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). La requête a été inscrite en Cour supérieure.

Le 22 févier 2008, Mme Bouchard dit avoir acheté un véhicule Mitsubishi Outlander ES pour la somme globale de 31 070$, soit 7670$ de plus que le même véhicule aux États-Unis.

Depuis trois ans, soutient la requérante, Mitsubishi a maintenu artificiellement élevé le prix de ses véhicules vendus au Canada par différents stratagèmes. D'abord, le constructeur a demandé à ses concessionnaires de ne pas honorer la garantie des autos achetées aux États-Unis.

Le manuel de garantie indique d'ailleurs que «les véhicules enregistrés et utilisés à l'extérieur des États-Unis ne sont pas couverts par la garantie».

La lettre de conformité

Ensuite, Mitsubishi refuserait de fournir aux intéressés la lettre de conformité quant aux rappels du constructeur, lettre exigée par Transport Canada pour l'importation d'un véhicule.

Enfin, Mitsubishi interdirait à ses concessionnaires canadiens d'acheter des autos des concessionnaires américains.

Dans les années 90, Mitsubishi aurait fait de même avec les consommateurs américains lorsque le dollar les avantageait en les empêchant d'acheter au Canada.

La requête de Mme Bouchard vise toute personne qui a acheté ou loué au Canada un véhicule neuf Mitsubishi depuis le 1er juin 2005. Au Canada, il se serait vendu plus de 15 000 véhicules sur cette période, estime la requête. Nancy Bouchard est représentée par la firme d'avocat Nazem Lévy-Soussan, Lauzon, Ratelle, de Montréal.

Rappelons que l'automne dernier, une requête semblable a été déposée devant la Cour supérieure de l'Ontario par le cabinet Juroviesky&Ricci, de Toronto.

La requête a été inscrite au nom de quatre consommateurs qui prétendent avoir été lésés par quatre constructeurs automobiles et leurs concessionnaires (Chrysler, General Motors, Nissan et Honda).

Les poursuivants soutiennent que les constructeurs tentent, par leurs actions, de contrôler et limiter les achats outre-frontière en ne respectant pas les garanties, en interdisant à leurs concessionnaires de vendre à des Canadiens et en pénalisant les concessionnaires qui enfreignent les directives du constructeur.