En excluant l'Ouest canadien qui connaît un boom sans précédent, la ville de Québec sera la championne de la croissance économique en 2008.

En excluant l'Ouest canadien qui connaît un boom sans précédent, la ville de Québec sera la championne de la croissance économique en 2008.

C'est ce qu'indique une note de conjoncture dévoilée par le Conference Board du Canada.

Selon cette note, concernant 27 régions métropolitaines de recensement canadiennes, la région de Québec affichera en 2008 l'un des taux de croissance les plus rapides en dehors de l'Ouest.

Montréal devrait montrer également des signes d'amélioration.

L'économie de Québec va profiter de divers projets de construction annoncés

dernièrement : le terminal de gaz naturel liquéfié Rabaska, le nouveau programme provincial de mise à niveau de l'infrastructure et de nouveaux contrats au chantier maritime Davie.

Le taux d'expansion devrait atteindre 2,8% en 2008.

«Le projet Rabaska arrive à point nommé pour les secteurs de la construction et de la fabrication de Québec, et donne un nouvel élan à l'économie», déclare Mario Lefebvre, directeur du Centre des études municipales.

Du côté de Montréal, le taux d'accroissement du produit intérieur brut (PIB) réel de Montréal passera de 2,1% en 2007 à 2,6% en 2008, grâce à d'importants projets de construction ainsi qu'à un raffermissement de la croissance du secteur des services commerciaux.

De bonnes nouvelles pour la Métropole, selon M. Lefebvre.

«C'est certain qu'il y a du rattrapage à faire pour Montréal, mais dans les circonstances et compte tenu de la parité de notre dollar avec celui des États-Unis, c'est une bonne performance», indique-t-il.

M. Lefebvre croit toutefois que Montréal devra augmenter son pouvoir d'attraction face aux nouveaux arrivants en leur permettant notamment un meilleur accès aux emplois.

Toujours selon M. Lefebvre, les indicateurs de Montréal demeurent bons : il y a une bonne création d'emplois, les salaires augmentent en moyenne de 5% par année et les ventes au détail sont soutenues.

Toronto, première rivale de Montréal, devrait quant à elle connaître un taux de croissance de 2,8%.

Même si la valeur élevée du dollar canadien continuera de freiner la progression du secteur manufacturier, ce dernier devrait afficher, pour la première fois depuis 2000, une croissance positive de la production, attribuable à l'intensification de l'activité dans le secteur aérospatial.

À l'échelle nationale, la disparité économique entre l'Est et l'Ouest s'atténuera quelque peu en 2008.

Toutefois, les cinq villes qui croîtront le plus rapidement au Canada se trouveront encore à l'ouest de l'Ontario.

Avec un taux d'accroissement du PIB réel de 4,2%, Calgary sera en tête du peloton. Suivront Edmonton (4%), Winnipeg (3,9%) et Vancouver (3,3%)