Les risques de faillite de General Motors, Ford Motor et Chrysler sont susceptibles de diminuer tandis qu'il devient plus probable que ces constructeurs toucheront jusqu'à 50 G$ US en prêts du gouvernement américain, soutient un analyste de JPMorgan Chase.

Les risques de faillite de General Motors, Ford Motor et Chrysler sont susceptibles de diminuer tandis qu'il devient plus probable que ces constructeurs toucheront jusqu'à 50 G$ US en prêts du gouvernement américain, soutient un analyste de JPMorgan Chase.

Ces prêts destinés à faciliter la transition vers la construction de voitures moins énergivores obtiendront du soutien politique en raison de l'importance des États du Michigan, de l'Ohio et de la Pennsylvanie à l'élection présidentielle, expliquait hier dans un rapport Himanshu Patel, un analyste de JPMorgan Chase à New York.

«Nous pensons que l'esprit derrière le soutien à ces prêts destinés à la mise au point d'une technologie automobile avancée est une façon de prêter main-forte aux constructeurs de Detroit aux prises avec des difficultés financières, a écrit M. Patel. À ce titre, si un projet de loi en ce sens obtient le financement voulu, les sommes potentielles en jeu pourraient réduire grandement le risque de faillite à court terme chez certains des constructeurs automobiles américains ou chez tous.»

Ces sociétés ont fait de ces prêts leur grande priorité quant aux pressions à exercer sur le Congrès qui se réunissait hier pour une session d'automne écourtée avant l'élection présidentielle.

Les constructeurs d'automobiles et leurs fournisseurs tentent d'obtenir un engagement quant au financement initial de sorte qu'il puisse être disponible avant que le nouveau Congrès et le nouveau président soient en poste.

GM et Ford ont perdu 24,1 G$ US au deuxième trimestre tandis que les consommateurs, étranglés par des prix de l'essence records, ont délaissé les petits camions qui fournissent le gros des ventes des constructeurs américains pour se tourner vers les autos, ce dont les concurrents étrangers, Toyota et Honda, par exemple, ont tiré parti.

Il se peut que les ventes totales d'autos chutent à un creux de 15 ans cette année aux États-Unis et peut-être encore plus l'an prochain, ont indiqué des analystes.

Les trois grands constructeurs américains ont fait savoir qu'ils ont suffisamment de ressources pour poursuivre leurs activités, ajoutant qu'ils ne songent pas à la faillite. Chrysler, de Auburn Hills, au Michigan, entreprise dont Cerberus Capital Management est propriétaire, ne dévoile pas de résultats financiers détaillés.

"C'est la grande priorité de l'industrie en ce moment, commente Greg Martin, un porte-parole de GM. Ces prêts vont fournir un grand élan aux plans de technologie avancée en cours pour le marché."

Le titre de GM a gagné 12 cents US, ou 1,12%, à 10,83 $ US hier à la Bourse de New York. De son côté, l'action de Ford s'appréciait de 14 cents US, ou de 3,18%, à 4,55 $ US.