Les prix du pétrole ont poursuivi leur plongeon jeudi à New York, totalisant une chute de plus de 15 $ le baril en trois jours, le marché s'inquiétant de l'impact du ralentissement économique, notamment aux États-Unis, sur la consommation d'or noir.

Les prix du pétrole ont poursuivi leur plongeon jeudi à New York, totalisant une chute de plus de 15 $ le baril en trois jours, le marché s'inquiétant de l'impact du ralentissement économique, notamment aux États-Unis, sur la consommation d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a lâché 5,31 $ par rapport à la clôture de mercredi, pour finir la séance à 129,29 $.

Le baril de brut avait franchi les 130 $ le 21 mai dernier pour la première fois de son histoire.

«Les cours ont continué à baisser dans la foulée des sessions précédentes», a expliqué l'analyste indépendant Jim Ritterbusch.

Alors que les investisseurs guettent tout signe d'une baisse de la demande d'or noir aux États-Unis, les stocks de brut, publiés mercredi, y ont augmenté de 3 millions de barils la semaine dernière. Les analystes tablaient a contrario sur une diminution.

Les statistiques du Département américain à l'Energie ont également fait état d'une hausse plus importante que prévu des stocks d'essence et de produits distillés et d'une baisse de la consommation sur les quatre dernières semaines, par rapport à l'an dernier.

La demande d'essence, particulièrement surveillée lors de la période estivale, a faibli de 2,1%.

«L'affaiblissement de la demande et la reconstitution de l'offre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pourraient enfin être mis en évidence par les statistiques, ce qui serait favorable à un repli de plus grande ampleur», a relevé Antoine Halff, de Newedge Group.

«Il y a des craintes grandissantes que la baisse de la demande observée aux États-Unis ne se propage en Europe, voire les pays émergents», moteur de la demande mondiale, a renchéri M. Ritterbusch.