La croissance économique américaine a été révisée en hausse à 0,9% au premier trimestre (au rythme annuel), au lieu de 0,6% annoncé précédemment.

La croissance économique américaine a été révisée en hausse à 0,9% au premier trimestre (au rythme annuel), au lieu de 0,6% annoncé précédemment.

C'est ce qu'a indiqué jeudi le département du Commerce, ce qui devrait renforcer l'espoir que les États-Unis échappent pour l'instant à la récession.

C'est une révision conforme aux attentes des analystes. Au trimestre précédent, le Produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 0,6% seulement.

La croissance du premier trimestre est ainsi la plus forte enregistrée depuis le troisième trimestre 2007.

Ces chiffres étaient très attendus par les analystes qui se sont remis à espérer, au vu d'une série de bons indicateurs, que l'économie américaine échappe contre toute prédiction à la récession en ce début d'année 2008.

La révision de la croissance s'explique notamment par des investissements plus robustes que prévu dans les entreprises, un signe de relative confiance dans l'avenir, et par une balance commerciale meilleure qu'attendu à l'heure du dollar faible.

La balance commerciale a d'ailleurs été le principal moteur de la croissance, lui apportant l'équivalent de 0,80 point de PIB, du fait d'une hausse de 2,8% des exportations couplée à une baisse de 2,6% des importations.

La consommation des ménages est restée morose, progressant de 1% seulement (chiffre non révisé) ce qui est la performance la plus mauvaise depuis la précédente récession, en 2001. Cela s'explique notamment par une chute de 6,2% des achats de biens durables et une baisse de 0,3% des autres biens.

À l'heure de la crise de l'immobilier, l'investissement résidentiel a plongé de 25,5% (au lieu de 26,7%) ce qui reste la baisse la plus forte depuis 1981.

Les entreprises ont fait un peu mieux que prévu, leurs investissements en infrastructures progressant de 1,1% au lieu de la baisse de 6,2% annoncée initialement. Elles ont par ailleurs beaucoup moins reconstitué leurs stocks que prévu, ce qui a dopé la croissance de 0,21 point seulement (au lieu de 0,81 point).

Du côté de l'inflation, l'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) est resté inchangé à 3,5%, et hors alimentation et énergie il a été révisé en légère baisse à 2,1% au lieu de 2,2%.