Les détenteurs de CPG indiciels du Mouvement Desjardins subiront eux aussi les contrecoups de la crise du papier commercial.

Les détenteurs de CPG indiciels du Mouvement Desjardins subiront eux aussi les contrecoups de la crise du papier commercial.

Jeudi, l'institution a indiqué que les CPG indiciels vendus à ses clients s'élevaient à environ 9 milliards de dollars.

De ce montant, 809 millions ont été investis dans le papier commercial adossé à des actifs (PCAA), ces titres frappés par la crise de liquidité. Desjardins vient de dévaluer de 8,25% ce montant de 809 millions, soit de 67 millions de dollars.

Cette dévaluation n'a aucun impact sur les résultats de Desjardins. L'institution n'a effectivement pas racheté ce volume de papier commercial dans la foulée de la crise, comme elle l'a fait pour celui de ses fonds communs (129 millions) et de ses investisseurs institutionnels (1,1 milliard).

La dévaluation de 67 millions devra donc être absorbée par les détenteurs des CPG indiciels, ces «produits d'épargne à capital garanti».

Cette dévaluation correspond à environ 0,75% de l'actif de 9 milliards des CPG indiciels.

Alban D'Amours, président du Mouvement Desjardins, se fait toutefois rassurant. D'abord, le capital de ces CPG indiciels demeure garanti.

Ensuite, il soutient que l'impact de la crise sera minime, au bout du compte, puisque Desjardins a profité de la crise pour réaliser de meilleurs rendements sur d'autres titres, ce qui vient en partie compenser la dévaluation de 67 millions.

«Pour un CPG indiciel de cinq ans dont il reste trois ans à courir, par exemple, nos gestionnaires pourront bonifier le rendement avec les leviers qu'il ont», a expliqué Alban D'Amours.

Depuis le début de la crise, le rendement des CPG indiciels est toujours resté positif, a ajouté M. D'Amours.