Le premier ministre Stephen Harper s'est déclaré «optimiste» sur l'état de l'économie du Canada lundi, soulignant que son secteur bancaire n'était pas en crise, et a appelé à une action internationale coordonnée pour faire face à la crise mondiale.

Le premier ministre Stephen Harper s'est déclaré «optimiste» sur l'état de l'économie du Canada lundi, soulignant que son secteur bancaire n'était pas en crise, et a appelé à une action internationale coordonnée pour faire face à la crise mondiale.

«La principale préoccupation aujourd'hui est le resserrement du crédit dans le monde», a déclaré M. Harper au cours d'une étape de campagne avant les élections législatives du 14 octobre.

«Notre conseil est d'encourager des actions coordonnées destinées à stabiliser la situation», a ajouté le premier ministre en déclarant que son gouvernement était prêt à travailler avec ses homologues aux États-Unis et en Europe «là où il peut être utile».

Il a noté qu'il «n'y avait pas eu de consensus», lors d'une réunion de dirigeants européens ce week-end.

«Je demeure fondamentalement optimiste à propos de l'économie canadienne», a ajouté le premier ministre conservateur, après qu'une grande banque eut prédit une récession au Canada.

«Un premier ministre responsable ne peut sillonner le pays en prédisant une récession quand l'économie n'est pas en récession», a déclaré M. Harper en se disant aussi «réaliste» dans le contexte actuel d'incertitude économique.

Dans un rapport cité par la chaîne CTV, la Banque Scotia, troisième banque canadienne, prévoit au Canada et aux États-Unis une récession qui se prolongera pendant une bonne partie de 2009.

M. Harper a noté que «même ce rapport pessimiste reconnaît que (le Canada) est dans une relativement bonne position par rapport à d'autres pays».

«Nous ne sommes pas une île. Nous ne pouvons prétendre et nous ne prétendons pas échapper aux évolutions mondiales. Mais ce que nous pouvons faire et ce que nous faisons, c'est de nous assurer de la stabilité de notre système bancaire», a poursuivi le premier ministre, en indiquant qu'il était prêt à prendre si nécessaire d'autres mesures dont il n'a pas précisé la nature.

L'opposition l'a accusé de ne pas avoir de plan pour protéger le Canada contre les retombées de la crise financière aux États-Unis.