Disant connaître un certain succès pour le contrôle des coûts, Air Canada (T.AC.A) déclare des profits en baisse de 21% au deuxième trimestre.

Disant connaître un certain succès pour le contrôle des coûts, Air Canada [[|ticker sym='T.AC.A'|]] déclare des profits en baisse de 21% au deuxième trimestre.

Ses profits s'élèvent donc à 122 M$ ou 1,22 $ par action. Les analystes consultés par Bloomberg prévoyaient une perte de 5,8 cents par action.

Toutefois, la compagnie montréalaise précise que les résultats du trimestre comprennent des gains nets de 224 M$ sur des instruments financiers et devises. Il y a un an, ces deux éléments engendraient un gain de 154 M$.

Les profits d'exploitation d'Air Canada ont fondu à 7 M$, alors que les analystes prévoyaient 29,8 M$.

Les revenus ont augmenté de 5,1% à 2,78 G$, alors que le marché attendait 2,81 G$.

Le trafic, calculé en passagers-milles payants, a monté de 2,4% à 12,88 milliards. La capacité a augmenté de 2,4% à 15,58 milliards de sièges-milles offerts.

La charge de carburant a fait un bond de 212 M$ et la marge d'exploitation a reculé de trois points à 0,3%.

Le transporteur affirme que l'appréciation du dollar canadien, les économies que lui procurent ses nouveaux Boeing 777 et les réductions de coûts lui ont donné un coup de main au deuxième trimestre.

«Le marché intra-canadien, qui s'est montré plus résilient que les autres, a soutenu la croissance de notre chiffre d'affaires pendant le trimestre, si bien que nous avons pu accroître nos rendements unitaires par l'introduction réussie de plusieurs majorations tarifaires et suppléments carburant», dit Montie Brewer, PDG d'Air Canada.

«Nous avons aussi mieux maîtrisé les coûts sur lesquels nous pouvons

agir, poursuit le PDG. Si l'on exclut le kérosène, notre coût unitaire s'est replié de 1,7% pendant le trimestre, tandis que nos mesures permanentes de compression devraient nous rapporter une centaine de millions d'économies pour 2008.»

«Nous avons eu aussi recours à des opérations de couverture pour contrer le gros de la flambée des cours du kérosène, ajoute M. Brewer, et même si nous avons amélioré de beaucoup notre consommation de carburant en exploitant les avions les plus jeunes et les moins énergivores de tous les transporteurs réseaux d'Amérique du Nord, cela ne se révélera pas suffisant.»

À la fin du trimestre, Air Canada détenait une encaisse de 1,5 G$, un recul de 254 M$ comparativement à la même période en 2007.

ACE multiplie ses profits

Par ailleurs, la maison-mère Gestion ACE Aviation [[|ticker sym='T.ACE.A'|]] annonce que ses profits ont bondi à 830 M$ ou 10,76 $ dilué par action au deuxième trimestre. Un an plus tôt, le holding empochait 118 M$.

Les revenus ont augmenté de 4,7% à 2,78 G$.

L'action d'Air Canada a terminé la séance de jeudi à 5,91 $ à la Bourse de Toronto. Celle d'ACE a clôturé à 10,98 $.