Alors que la British Airport Authority (BAA) traverse d'intenses turbulences, le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau, se porte à la défense de son investissement dans le gestionnaire des aéroports britanniques.

Alors que la British Airport Authority (BAA) traverse d'intenses turbulences, le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau, se porte à la défense de son investissement dans le gestionnaire des aéroports britanniques.

Dans une entrevue récemment accordée à La Presse Canadienne, M. Rousseau a souligné que BAA était «une machine à cash extraordinaire», puisque chaque atterrissage ou décollage rapporte 5000 $ à l'entreprise.

De jour, de tels mouvements se produisent toutes les 59 secondes.

Or, ces jours-ci, BAA fait beaucoup parler d'elle dans la presse britannique. Au début de la semaine, le conseil d'administration de BAA a montré la porte à son chef de la direction, Stephen Nelson.

Au cours des derniers mois, les aéroports de BAA, plus particulièrement Heathrow, près de Londres, ont essuyé de nombreuses critiques, notamment en raison des retards chroniques et de la vétusté des installations.

De plus, en raison de l'actuelle crise du crédit, la société espagnole Ferrovial, avec qui la Caisse a acheté BAA en 2006, a du mal à refinancer la dette de 9 milliards de livres (17,5 M$) contractée au moment de la transaction.

Comme si ce n'est pas assez, on s'attend à ce que les autorités britanniques imposent, le mois prochain, un plafond sur les frais que peut demander BAA aux transporteurs aériens, ce qui risque de limiter les profits de l'entreprise.

Enfin, l'instance antitrust du Royaume-Uni a ouvert une enquête qui pourrait conclure à la nécessité de séparer BAA en différentes entités.

Face à tout cela, Henri-Paul Rousseau reconnaît que la situation représente «un défi».

Il rappelle toutefois que la Caisse n'a pas investi dans BAA pour «revendre demain matin».

Par le biais d'un investissement de 2,5 G$, la Caisse détient 28% de BAA.