Le gouvernement fédéral affirme que la réduction de ses dépenses lui permettra d'éviter un déficit cette année et pour les quatre prochaines, mais prévient que cet équilibre n'est pas assuré en raison du contexte économique mondial.

Le gouvernement fédéral affirme que la réduction de ses dépenses lui permettra d'éviter un déficit cette année et pour les quatre prochaines, mais prévient que cet équilibre n'est pas assuré en raison du contexte économique mondial.

«Aucun gouvernement, quel que soit son niveau, ne peut garantir l'avenir», a fait valoir le ministre des Finances, Jim Flaherty, dans son énoncé économique présenté jeudi.

M. Flaherty prévoit un maigre surplus de 800 M$ pour l'année en cours. Ce coussin devrait fondre jusqu'à 100 M$ en 2010-2011 avant de remonter pour dépasser le milliard de dollars chaque année jusqu'en 2013-2014.

Ces prévisions sont beaucoup plus optimistes que celles des prévisionnistes du secteur privé recensées par le directeur parlementaire du budget, Kevin Page.

Ce dernier prévoyait la semaine dernière un déficit oscillant entre 3 et 14 G$ pour l'an prochain.

Ottawa pense réussir ce tour de force en obligeant les élus et la fonction publique à se serrer la ceinture. En plus de couper dans les subventions aux partis politiques, le fédéral prévoit limiter les salaires et suspendre le droit de grève des fonctionnaires jusqu'en 2011.

Les projections de M. Flaherty semblent bien précaires. Les chiffres contenus dans l'énoncé de jeudi ne tiennent en effet compte d'aucune des mesures d'aide à l'industrie et de stimulation de l'économie réclamées à grands cris par les partis d'opposition et qu'Ottawa promet d'inclure dans son prochain budget.

Ces dernières auront nécessairement des répercussions importantes sur le trésor public.

Même s'il est modeste dans ses ambitions, l'énoncé contient malgré tout une bonne nouvelle pour les retraités détenteurs d'un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), qui pourront retirer 25% moins d'argent que prévu de leur bas de laine en 2008.