Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, Laurent Lessard, voit dans l'implantation de l'Entreprise de transformation de graines oléagineuses (ETGO) dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour un «positionnement stratégique de transformation».

Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, Laurent Lessard, voit dans l'implantation de l'Entreprise de transformation de graines oléagineuses (ETGO) dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour un «positionnement stratégique de transformation».

Participant, hier, à l'inauguration du chantier de construction des installations Twin Rivers Technologie (TRT), une filiale de l'agence gouvernementale Felda de Malaisie, le ministre Lessard a déclaré que cet investissement de 153 millions $ à Bécancour allait certainement aider l'industrie de transformation agroalimentaire de la région et du Québec puisque l'entreprise produit de l'huile de palme et qu'à partir de l'automne 2009, elle va y concasser du soya et du canola, deux productions familières aux agriculteurs québécois.

Il a donné l'exemple de l'usine de Margarine Thibault sur la rue Jules-Vachon à Trois-Rivières qui utilise ces huiles de palme dans la fabrication de sa margarine.

«Ce que ça envoie comme message aux producteurs agricoles, c'est qu'il y aura à proximité une usine de transformation. Ça diversifie le portefeuille. On est moins à la merci d'autres preneurs. Ça va influencer des tendances de nouvelles productions de soya et de canola dans la région», a déclaré le ministre, en faisant référence à cette nouvelle entreprise de fabrication d'huile végétale pour la consommation humaine à partir de ces deux productions.

Lors de la brève cérémonie d'hier, les dirigeants de l'entreprise ETGO s'étaient déplacés de Malaisie pour prendre part à l'inauguration du chantier de construction.

La cérémonie s'est déroulée sur le vaste terrain acquis par l'entreprise entre l'usine Arkéma et le port de Bécancour, sur le boulevard Alphonse-Deshaies. Le président du conseil d'administration de Felda, Mohd Yusof Noor, était présent pour l'occasion.

Le président du conseil d'administration de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Henri Boudreau, s'est dit bien heureux du démarrage de ce nouveau chantier de construction après les annonces d'investissements de 90 millions $ faites en deux temps depuis un an à l'usine Silicium Bécancour.

En plus des 90 emplois qui seront créés en usine dans le Parc de Bécancour, M. Boudreau s'est réjoui des retombées qui vont découler dans la région et ailleurs au Québec de cette implantation industrielle. «Nos agriculteurs vont pouvoir diversifier leurs cultures dans la région et c'est un aspect qui me plaît beaucoup», a-t-il signifié.

Pour sa part, le maire de Bécancour, Maurice Richard, a mentionné que le CLD de la MRC de Bécancour faisait tous les efforts pour faire en sorte qu'il y ait le maximum de retombées locales et régionales durant la période de réalisation des travaux. «L'impact de la construction sera très important pour les régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie», a-t-il assuré.

Pour le pdg de SPIPB, Me Guy LeBlanc, ce projet est d'autant plus intéressant que toute la classe agricole de la région et du Québec va pouvoir en profiter. C'est important, selon lui, si on considère que l'entreprise va acheter facilement pour au-delà de 100 millions $ de canola et de soya juste au Québec.

«Ce n'est pas rien, a-t-il dit, quand on considère que ce montant va être partagé entre des centaines, sinon des milliers de producteurs de plantes commerciales au Québec.»

«C'est un juste retour des choses si on pense que des terres agricoles ont été utilisées à un moment donné pour constituer le parc industriel de Bécancour et que ce même Parc vient aujourd'hui redonner à son tour à la classe agricole.»