«Les changements proposés sont majeurs et les délais de consultation sont très courts. Nous sommes inquiets face à la question de la stabilité des approvisionnements, du contrôle des coûts de la fibre et de la reconnaissance de nos investissements sur le territoire», a lancé le porte-parole de la table sectorielle de l'industrie forestière région 04, David Chamberlain.

«Les changements proposés sont majeurs et les délais de consultation sont très courts. Nous sommes inquiets face à la question de la stabilité des approvisionnements, du contrôle des coûts de la fibre et de la reconnaissance de nos investissements sur le territoire», a lancé le porte-parole de la table sectorielle de l'industrie forestière région 04, David Chamberlain.

Il s'agissait de la dernière consultation régionale qui, après celle de La Tuque, aura aussi réuni plus de 80 participants, cette fois à Trois-Rivières.

Selon lui, une analyse d'impact aurait au moins l'avantage de quantifier certains des éléments «très nébuleux» du Livre vert et éventuellement atténuer l'incertitude parmi les différents acteurs du milieu forestier.

Une opinion largement partagée par le représentant national du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (FTQ), Claude Gagnon.

«Nos travailleurs qui vivent déjà depuis trop longtemps de l'incertitude méritent d'avoir des réponses à toutes leurs questions et des garanties quant à leur avenir», a-t-il déclaré, souhaitant l'engagement «qu'aucune décision ne sera prise sans avoir obtenu des études d'impact».

Déçu que le Livre vert ne contienne aucune mesure concrète pour les travailleurs, le porte-parole syndical dit s'inquiéter des répercussions de certaines propositions.

«Dans le contexte très difficile, une réforme radicale est à proscrire», a ajouté celui qui préconise plutôt une politique «des petits pas».

Pour sa part, Pierre Boudreau, de la direction Foresterie chez AbitibiBowater, a parlé de moyens proposés «fort discutables». «Cette refonte ne doit pas faire table rase sans justification raisonnable», a-t-il prévenu, identifiant la compétitivité comme enjeu majeur.

D'ailleurs, Éric Harnois, de Produits forestiers Arbec, dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain, a soutenu qu'il est impératif que l'industrie puisse contrôler les coûts inhérents à la gestion et l'approvisionnement de la ressource «afin de demeurer concurrentiel».

Pierre Bordeleau, de Foresterie CHB, Denis Chatillon, du syndicat CSD de la scierie de Parent, et Gilles Dubuc, de la CSN, ont également exprimé leurs appréhensions.

Parmi les autres intervenants, on retrouvait René Charest, qui défendait le rôle primordial d'éducation de son Association forestière de la Vallée du Saint-Maurice dans le prochain régime forestier, et Jean-Claude Farrar, de la Pourvoirie du lac Oscar, pour qui le Livre vert «est une chance de faire une foresterie différente».

Finalement, le président de l'Unité régionale de loisir et de sport de la Mauricie, Pierre Tremblay, tient à ce que les «sentiers récréatifs» soient considérés dans la prochaine politique, tandis que Pierre Lefebvre, des zecs, a fait part de ses irritants... de manière colorée.