Le géant informatique IBM (IBM) amorce un investissement d'un milliard et demi de dollars à son usine de puces électroniques du nord de l'État de New York.

Le géant informatique IBM [[|ticker sym='IBM'|]] amorce un investissement d'un milliard et demi de dollars à son usine de puces électroniques du nord de l'État de New York.

Même si cela a lieu au sud de la frontière, cette nouvelle est de très bon augure pour son usine soeur de Bromont, au Québec.

«Même si ce projet ne se fait pas directement chez nous, c'est une excellente nouvelle parce que ça renforcera la position du trio d'usines d'IBM à Bromont, New York et au Vermont dans la fabrication de microprocesseurs de la plus haute technologie», selon Raymond Leduc, directeur d'IBM-Bromont.

Et ce, même si le gouvernement de l'État voisin versera au moins 140 millions US en subventions diverses à IBM pour moderniser son usine d'East Fishkill, ouverte il y sept ans, et implanter un centre de recherche en micro-électronique à l'Université d'Albany.

Selon M. Leduc, les trois usines travaillent déjà en étroite collaboration pour la production de quelque 30 millions de microprocesseurs par année.

Ces puces électroniques sont destinées à tous les équipements informatiques produits par IBM, ainsi qu'à ceux de clients spécialisés comme Cisco, important concurrent de Nortel dans les équipements de télécommunications.

Les microprocesseurs assemblés à Bromont avec des composantes ultraminiaturisées provenant des usines de New York et du Vermont se retrouvent aussi dans des produits électroniques de consommation, dont les consoles de jeux PlayStation3, Xbox360 et Wii.

Selon M. Leduc, cette technologie des microprocesseurs continue d'avancer rapidement, avec la densification toujours plus poussée de composantes microscopiques.

C'est ce qui justifie l'investissement d'IBM à son usine du nord de l'État de New York. C'est là que sont fabriquées les «gaufres» pouvant contenir des centaines de gravures de microprocesseurs qui comptent chacune plusieurs centaines de millions de transistors microscopiques.

«L'investissement à l'usine de New York cible la nanotechnologie des microprocesseurs afin de pousser leur densification à plus d'un milliard de microtransistors, et ensuite vers les 10 milliards», a expliqué M. Leduc.

Ce sont ces gravures de microélectronique très avancée qui sont assemblées ensuite en microprocesseurs à l'usine de Bromont, avant leur montage subséquent sur des circuits.

Néanmoins, du projet d'IBM à New York, Raymond Leduc ne prévoit pas d'impact significatif sur l'effectif de 2800 employés d'IBM-Bromont. Il a d'ailleurs augmenté cet effectif de 200 personnes depuis 2006 à la suite de l'obtention par IBM-Bromont d'un «mandat mondial» d'assemblage de microprocesseurs pour toute l'entreprise.

Aujourd'hui, ce mandat vaut quelque 700 millions par année en valeur ajoutée réalisée à l'usine de Bromont.

«Dans une industrie où les cycles de produits sont très rapides, de neuf à 18 mois en moyenne, l'investissement d'IBM à New York est un excellent élément de continuité et d'avenir pour Bromont», a indiqué M. Leduc.