Deux autres poursuites viennent d'être intentées dans le dossier de Mount Real, cette entreprise déchue de Montréal qui a fait perdre des millions de dollars aux investisseurs.

Deux autres poursuites viennent d'être intentées dans le dossier de Mount Real, cette entreprise déchue de Montréal qui a fait perdre des millions de dollars aux investisseurs.

Cette fois, les poursuites viennent de deux membres de la famille Gravino et elles ont été déposées en Cour supérieure, à Montréal.

Elles visent plusieurs intervenants, notamment le PDG Lino P. Matteo, le président Joseph Pettinicchio et le représentant Piero D'Amore. Même le fiduciaire B2B Trust est poursuivi.

Plus précisément, Michel Gravino réclame près de 110 000$, plus les intérêts, soit la somme qu'il a perdue dans cette affaire. Il demande également qu'on lui verse 25 000$, entre autres pour des dommages exemplaires.

De son côté, Hélène Belleau, conjointe de Nicolas Gravino, réclame quelque 129 000$, plus les intérêts, et également 25 000$ d'autres dommages. Ces sommes constituent une part appréciable de leur capital de retraite.

En 1996 et 1997, les membres de la famille Gravino se sont fait vendre les certificats de Mount Real par le représentant Piero D'Amore.

Selon les poursuivants, M. D'Amore assurait que Mount Real représentait un investissement sûr, documents à l'appui. Au fil des années, ils ont donc renouvelé leur placement sur les recommandations de M. D'Amore.

Mais à l'été 2005, rien ne va plus : les Gravino tentent de liquider leurs titres, mais sans succès. En septembre 2005, un des membres de la famille a donc rencontré le président de Mount Real, Joseph Pettinicchio, au siège social de la rue Allard.

Ce dernier leur a dit que ce n'était qu'une question de courts délais avant de se faire rembourser. Ils ont plus tard rencontré un autre dirigeant du groupe, Laurence Henry, sans plus de succès.

Finalement, Mount Real a été mise sous tutelle par les autorités en novembre 2005, puis a déclaré faillite, sans que les Gravino ne revoient leur argent.

Quelque 1600 investisseurs de Mount Real ont subi le même sort, perdant globalement 130 millions de dollars.

Concernant B2B Trust, les plaignants soutiennent que le fiduciaire continue de leur facturer quelque 150$ par année pour l'administration de l'investissement dans Mount Real, même si cette entreprise a fait faillite.

Hélène Belleau et Michel Gravino poursuivent donc six intervenants et affirment qu'ils sont solidairement responsables de les rembourser.

Au moment de mettre sous presse, Piero D'Amore n'avait pas rappelé, pas plus que l'avocate de Lino Matteo, Claudine Murphy.