La direction du constructeur automobile français Renault a confirmé mardi lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire la suppression de quelque 4000 postes d'ici à la fin avril 2009, sur la base de «départs volontaires», et le gel des recrutements, a-t-on appris de source syndicale.

La direction du constructeur automobile français Renault a confirmé mardi lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire la suppression de quelque 4000 postes d'ici à la fin avril 2009, sur la base de «départs volontaires», et le gel des recrutements, a-t-on appris de source syndicale.

Les syndicats protestent contre ce plan. Les syndicats français appelent Nicolas Sarkozy et demande à l'État d'intervenir «en temps qu'actionnaire principal».

Le CCE se tenait au siège de l'entreprise à Boulogne-Billancourt (Hauts de Seine) mardi après-midi.

«Dès l'année 2008, l'objectif de marge opérationnelle, bien que confirmé, subit une forte tension et deviendrait difficile à atteindre en cas de retournement accéléré des marchés suivant la tendance observée en mai et juin», explique notamment la direction dans le document remis mardi aux représentants du CCE.

La direction estime par ailleurs que des actions de productivité au-delà de celles prévues dans le Renault Contrat 2009 deviennent (...) indispensables, notamment «pour sauvegarder la compétitivité de l'entreprise dans un environnement économique dégradé».

«Dans un environnement économique en mutation rapide et caractérisé par une volatilité accrue, Renault se doit de préserver des marges de manoeuvre significatives pour ne pas subir de possibles mouvements de consolidation au sein de l'industrie automobile», selon le document.

«Le renchérissement durable du coût du crédit rend cruciale la crédibilité de l'entreprise vis-à-vis des investisseurs: elle passe par le respect des engagements de rentabilité. Une stricte maîtrise des dépenses est également indispensable afin de limiter le recours à l'endettement», poursuit la direction.

Dans ce contexte, Renault «envisage des mesures de départs fondées uniquement sur le volontariat du salarié à hauteur de 3000 départs parmi les personnels de structure d'ici le 30 avril 2009. Par ailleurs, les recrutements seront gelés», précise la direction.

Les candidats au départ volontaire, «salariés sous CDI, inscrits aux effectifs avant le 1er juillet 2008, pourront bénéficier d'un accompagnement individuel et de dispositifs d'aides financières».

À ces départs, la direction en ajoute «environ» 1000 de plus «incluant du personnel directement lié à la fabrication», pour son usine de Sandouville (Seine-Maritime).