L'intention de Remstar de se tourner vers les émissions d'affaires publiques n'est pas conforme au mandat de TQS, selon les syndicats CSN et FTQ des employés du télédiffuseur.

L'intention de Remstar de se tourner vers les émissions d'affaires publiques n'est pas conforme au mandat de TQS, selon les syndicats CSN et FTQ des employés du télédiffuseur.

En point de presse à Québec, le président des syndiqués de TQS à Québec, Éric Lévesque, et celui du syndicat des employés du service de l'information de TQS à Montréal, Luc Bessette, estiment que le télédiffuseur ne pourra fournir une information de qualité au public en concentrant ses activités dans le commentaire et les affaires publiques.

MM. Lévesque et Bessette ont l'intention de faire valoir auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) qu'une émission d'affaires publiques ne peut remplacer un bulletin d'information.

Dès lundi prochain, le bulletin de nouvelles de fin de journée ne durera que 30 minutes, alors que l'émission d'affaires publiques L'avocat du diable sera déplacée à 16h et durera 90 minutes, pour rivaliser avec le bulletin d'information de TVA.

Pour M. Lévesque, avant de commenter l'actualité, il faut commencer par produire un bulletin d'information. Se contenter du commentaire bafoue le droit du public à une information de qualité

M. Bessette croit également que la fermeture des salles de nouvelles de TQS mène à une crise journalistique qui réduit la pluralité des voix en l'information.

Plus tôt dans la journée, le maire de Québec, Régis Labeaume, a condamné la nouvelle orientation de Remstar en expliquant que sans son service des nouvelles, TQS Québec n'a aucun intérêt pour la population de Québec.

Selon M. Labeaume, sans le maintien du service des nouvelles, Remstar ne mérite pas d'avoir accès au marché publicitaire de Québec.

Le nouvel acquéreur de TQS, Remstar, entend fermer le service d'information à partir de septembre, entraînant ainsi la perte de 270 emplois.