L'annonce, mardi, d'une aide financière totalisant 100 millions $ par les gouvernements fédéral et provincial concernant le développement d'un réseau d'escales portuaires le long du Saint-Laurent, a provoqué une déception teintée d'optimisme à Trois-Rivières.

L'annonce, mardi, d'une aide financière totalisant 100 millions $ par les gouvernements fédéral et provincial concernant le développement d'un réseau d'escales portuaires le long du Saint-Laurent, a provoqué une déception teintée d'optimisme à Trois-Rivières.

Déception parce que la cité de Laviolette ne fait pas partie des villes qui recevront une part du gâteau pour améliorer leurs infrastructures.

Optimisme parce qu'on est toujours convaincu que plus les ports du Saint-Laurent seront attrayants, plus il y a de chances que Trois-Rivières puisse aussi bien se positionner.

«Quand il y a de la tarte aux pommes, tout le monde en veut. C'est certain qu'on est un peu déçus mais il faut comprendre que les ports de l'est du Québec ont des besoins en infrastructures qui vont bien au-delà des besoins qu'on aurait à Trois-Rivières», estime la directrice du volet tourisme au sein de la Société de développement économique de Trois-Rivières, Marilie Laferté.

Selon elle, Trois-Rivières dispose déjà des infrastructures principales pour accueillir des bateaux de croisière pour qu'ils puissent y faire une escale.

«Il y a des efforts majeurs à faire en ce qui a trait à la promotion pour attirer les compagnies de croisière. Et cet effort-là sera facilité si on a un réseau de ports de croisière qui est doté des infrastructures adéquates», estime-t-elle. En ce sens, l'annonce d'une aide financière des gouvernements supérieurs est une bonne nouvelle.

«À Trois-Rivières, on a déjà un quai capable d'accueillir des navires de croisière. Si on peut tirer profit d'une promotion qui met l'accent sur la capacité du fleuve à recevoir des navires de croisières d'envergure internationale, tant mieux», ajoute Mme Laferté.

Depuis quelques années, les intervenants du tourisme à Trois-Rivières portent une attention toute particulière au développement du marché des croisières. Ils veulent toujours positionner la ville et son port comme une étape intéressante sur d'éventuels itinéraires le long du Saint-Laurent et dans le bassin Québec - Nouvelle-Angleterre.

Selon Marilie Laferté, des études récentes de Tourisme Québec et de Développement économique Canada classaient Trois-Rivières en bonne position pour développer ce marché. La ville, dit-on, possède les infrastructures requises et a une offre touristique intéressante.

«On a envoyé des propositions à des compagnies de croisières et certaines ont mis en vente un itinéraire qui inclut Trois-Rivières. On attend surtout des développements à ce niveau pour 2009", explique Marilie Laferté.

Pour l'été qui vient, les bateaux de croisière qui feront escale à Trois-Rivières sont modestes.

À moins de 75 passagers, les bateaux ne feront pas débarquer ici des mannes de touristes prêts à dépenser. Mais on semble se réjouir que la ville soit déjà considérée comme une halte intéressante.

«Il faut continuer à y croire. C'est un marché avec un fort potentiel», note Mme Laferté. Selon elle, les développements à venir dans le cadre du projet Trois-Rivières sur Saint-Laurent ne pourront qu'améliorer le positionnement de la ville sur l'échiquier des ports de croisière.