Bell Canada nie catégoriquement être anti-syndicaliste, mais la FTQ estime qu'il n'y a aucune autre explication pour la fermeture subite de la boutique Espace Bell du Plateau Mont-Royal, à Montréal, dans la nuit de jeudi.

Bell Canada nie catégoriquement être anti-syndicaliste, mais la FTQ estime qu'il n'y a aucune autre explication pour la fermeture subite de la boutique Espace Bell du Plateau Mont-Royal, à Montréal, dans la nuit de jeudi.

Cette succursale était devenue, il y a deux semaines, la première au Canada à obtenir une accréditation syndicale, en l'occurrence auprès du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ).

Deux semaines plus tard, elle a été fermée sans préavis, les employés se heurtant à des portes closes lorsqu'ils se sont présentés au travail jeudi matin. Six employés syndiqués perdent ainsi leur emploi.

La FTQ parle d'une fermeture sauvage et rappelle que Bell a bénéficié du soutien des Québécois dans ses heures les plus sombres il y a quelques années.

Du côté de Bell Canada, on réplique que cette fermeture n'a rien à voir avec la syndicalisation mais qu'elle s'inscrit plutôt dans un plan plus large de rentabilisation.

Bell a procédé, le même soir, à sept fermetures, soit cinq au Québec (trois à Montréal, une à Québec et une à Granby) et deux à Ottawa.

Cependant, l'entreprise fait valoir que, même si la boutique a été fermée, l'atelier de service technique attenant demeure ouvert avec ses neuf employés syndiqués, qui sont aussi les premiers et seuls syndiqués de la chaîne dans cette fonction.

Bell ajoute que la succursale du Plateau Mont-Royal avait récemment été déménagée de la rue Papineau à la rue Mont-Royal dans l'espoir de générer une rentabilité, sans succès.

La compagnie a offert des compensations aux 32 employés touchés par la fermeture des cinq succursales au Québec, incluant les six syndiqués de la boutique du Plateau, et n'écarte pas la possibilité de leur offrir un emploi dans d'autres boutiques Espace Bell.