Plusieurs réactions sont venues après l'annonce de la démission du grand patron de la Caisse de dépôt et placement.

Plusieurs réactions sont venues après l'annonce de la démission du grand patron de la Caisse de dépôt et placement.

En point de presse, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a indiqué qu'elle avait appris la nouvelle jeudi.

Elle s'est dite «triste et presqu'atterrée» du départ de l'homme fort de la Caisse.

Mme Jérôme-Forget a rendu hommage à M. Rousseau, «un homme remarquable, plein d'énergie et brillant».

«C'est une grosse perte pour le gouvernement, j'aurais souhaité qu'il reste», a-t-elle admis, en insistant sur les bons résultats de M. Rousseau qui avait pris la direction de la Caisse en 2002.

Elle a notamment appuyé sur le rôle qu'il a joué dans le cadre de la crise du papier commercial.

«Il a pris le leadership. Ils ont fait un travail de moine afin d'amener tout le monde à travailler ensemble», a insisté Mme Jérôme-Forget.

Sur ce point, le constat de la ministre est à l'opposé de celui du chef de l'opposition, Mario Dumont, qui a appris la nouvelle de la démission en point de presse.

Celui-ci a critiqué la prise de risques de la Caisse quant au PCAA.

«Quand je me suis rendu compte que la Caisse avait autant d'argent dans le papier commercial (...), moi ça m'a inquiété», a-t-il souligné.

En entrevue à RDI, l'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, a plutôt salué la gestion de la crise du PCAA par M. Rousseau.

«Ça prenait quelqu'un de bien charpenté intellectuellement comme physiquement pour faire face à cette tempête», a-t-il dit.

C'est M. Landry qui avait nommé Henri-Paul Rousseau à la tête de la Caisse en 2002.

L'ancien président de la Caisse, Jean-Claude Scraire, s'est quant à lui dit étonné que M. Rousseau ait entamé des discussions avec Power Corporation alors qu'il était toujours en poste.

«Traditionnellement, les présidents quittaient la Caisse avant de discuter avec des entreprises», a-t-il souligné sur les ondes de RDI.