L'Union européenne a infligé une amende record de 1,3 milliard $ à Microsoft (MSFT) pour avoir imposé jusqu'en octobre dernier des prix «déraisonnables» à ses concurrents et aux développeurs chargés d'adapter les logiciels pour les rendre compatibles avec le système d'exploitation Windows.

L'Union européenne a infligé une amende record de 1,3 milliard $ à Microsoft [[|ticker sym='MSFT'|]] pour avoir imposé jusqu'en octobre dernier des prix «déraisonnables» à ses concurrents et aux développeurs chargés d'adapter les logiciels pour les rendre compatibles avec le système d'exploitation Windows.

Cette amende est la plus importante jamais infligée à une seule entreprise et c'est aussi la première fois que Bruxelles pénalise une société pour ne s'être pas conformée à une décision la concernant pour violation de la réglementation sur la concurrence.

Le géant informatique américain de Redmond a aussitôt réagi en soulignant que cette amende concernait des problèmes passés qui ont été résolus et que l'entreprise travaille désormais selon de nouveaux principes pour rendre ses produits plus ouverts.

Toutefois, le commissaire européen à la Concurrence, la Néerlandaise Neelie Kroes a souligné que la firme américaine était sous le coup d'une enquête pour deux autres affaires.

Pour Neelie Kroes, les actions de Microsoft ont étouffé l'innovation, occasionnant des gênes à des millions d'utilisateurs d'ordinateurs dans le monde.

Elle a qualifié l'amende de «réponse raisonnable à une série d'actes assez déraisonnables».

«Nous aurions pu aller jusqu'à 2,23 milliards $», a averti le commissaire européen.

Le 24 octobre dernier, Microsoft avait annoncé avoir retiré ses deux dernières procédures d'appel des décisions de l'Union européenne prononcées à son encontre pour violation de la réglementation sur la concurrence.

Le géant informatique américain a ainsi retiré l'appel déposé au sujet d'une amende de 280,5 millions d'euros que lui avait infligée la Commission européenne en juillet 2006 pour non respect d'une décision antérieure sur le partage d'informations avec ses concurrents.

Les données permettent aux autres fabricants de logiciels d'adapter leurs produits au système d'exploitation Microsoft Windows, qui équipe 95% des ordinateurs individuels.

Microsoft avait également retiré l'appel d'une décision de la Commission lui ordonnant de fournir sous licence certains de ses secrets de fabrication sur une base «open source».