Les prix du pétrole évoluaient à des sommets vendredi matin, après avoir dépassé dans la nuit 103 $ US à New York et 101 $ US à Londres.

Les prix du pétrole évoluaient à des sommets vendredi matin, après avoir dépassé dans la nuit 103 $ US à New York et 101 $ US à Londres.

Les prix étaient dopés par la dégringolade du dollar, les spéculations sur la décision de l'OPEP à Vienne mercredi prochain, et diverses menaces sur l'offre.

À New York, le baril de light sweet crude a dépassé pour la première fois vendredi la barre des 103 $ US, inscrivant un nouveau record historique à 103,05 $ US.

Vers 6h30 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), il valait 101,96 $ US, en baisse de 63 cents.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'est lui aussi propulsé à de nouveaux sommets: il a dépassé vendredi dans la nuit également la barre des 101 $ US, se hissant jusqu'à 101,27 $ US.

Vers 6h30 à Londres, il s'échangeait à 100,30 $ US, en baisse de 30 cents.

Depuis trois séances, euro et pétrole volent en effet de records en records, en un parallèle frappant, le dollar tombant vendredi jusqu'à 1,5239 $ US pour 1 euro.

«Un dollar plus faible rend les matières premières libellées en dollars américains plus attirantes pour les investisseurs achetant avec d'autres devises», ont expliqué les analystes du cabinet indépendant John Hall.

Ce facteur technique a accéléré un mouvement dû à des raisons plus fondamentales, notamment l'inquiétude du marché sur la décision de l'OPEP qui se réunit mercredi prochain.

«Le groupe des pays exportateurs est soumis à une forte pression pour augmenter sa production», ont rappelé les analystes de la maison de courtage Sucden.

«Je ne crois pas que nous ferons quoi que ce soit si les prix restent» à ce niveau, a cependant dit vendredi Choukri Ghanem, ministre du Pétrole libyen.

Les analystes s'accordent aussi à penser que le cartel résistera à la fois aux appels des pays consommateurs en faveur d'une hausse et aux injonctions de ses membres les plus durs, Iran et Venezuela, en faveur d'une réduction de l'offre.

Les prix restent également soutenus par les menaces géopolitiques, dont le conflit juridique entre le géant pétrolier ExxonMobil et le Venezuela, le durcissement de ton entre l'Iran et la communauté internationale et les violences à répétition au Nigeria, premier producteur de brut africain.