Menacé d'être à court d'argent cette année, General Motors (GM) va chercher à négocier une baisse de son niveau d'endettement et de nouvelles conditions de travail chez ses employés syndiqués.

Menacé d'être à court d'argent cette année, General Motors [[|ticker sym='GM'|]] va chercher à négocier une baisse de son niveau d'endettement et de nouvelles conditions de travail chez ses employés syndiqués.

L'entreprise veut augmenter ses chances d'obtenir des prêts du gouvernement fédéral américain, ont indiqué des personnes au courant de ces projets.

Le premier constructeur automobile aux États-Unis est également susceptible de demander à retarder un paiement de 7 milliards US à un fonds de santé de ses employés syndiqués retraités. En plus, GM souhaite abandonner d'autres marques et de retravailler un accord avec GMAC pour prouver qu'il peut survivre et rembourser le gouvernement, ont précisé les sources, qui ont requis l'anonymat parce que ces détails n'ont pas été présentés au Congrès américain.

Rick Wagoner, PDG de GM, a jusqu'au 2 décembre prochain, soit la date limite imposée par Nancy Pelosi, présidente de la Chambre, et Harry Reid, leader de la majorité au Sénat, pour expliquer comment il refaçonnera les activités de l'entreprise.

Ces exigences forment l'une des conditions imposées dans le cadre du projet de 25 milliards US de sauvetage de l'industrie automobile américaine. Il se peut que le Congrès se prononce par vote sur ce projet le 8 décembre prochain.

«Une restructuration financière accompagnée de prêts du gouvernement est une solution de rechange à la faillite», estime Robert Schulz, analyste de crédit de Standard&Poor's, à New York. «Ça ne règle pas l'environnement économique, cependant, et ce sont les conditions économiques qui font que les liquidités s'évaporent», ajoute-t-il.

Les administrateurs de GM devaient tenir une réunion par téléconférence hier, de même que demain et vendredi, et puis se rassembler le 30 novembre et le 1er décembre pour examiner le plan, ont dit les sources.

En plus de solliciter l'aide du Congrès, qui est sceptique, M. Wagoner devra persuader les détenteurs de titres de dette d'accepter son projet de réduire la dette de GM, et il devra convaincre le syndicat United Auto Workers de modifier la convention collective signée l'an dernier. Les accords éventuels avec les détenteurs de dette et le syndicat ne seront vraisemblablement pas signés d'ici le 2 décembre prochain, ont précisé les sources.

La semaine dernière, les législateurs américains ont tenu M. Wagoner sur le gril pendant deux jours de témoignages avant d'en arriver à une impasse quant à la manière dont GM, Ford Motor et Chrysler pourraient profiter de prêts de 25 milliards US à faibles taux d'intérêt. Ces initiatives surviennent au moment où les ventes américaines pourraient chuter à leur plus bas niveau l'an prochain depuis 1991.

Mme Pelosi et M. Reid ont accepté de tenir une deuxième séance du Congrès de fin de mandat en demandant à M. Wagoner et à ses collègues PDG, Alan Mulally, de Ford, et Robert Nardelli, de Chrysler, de préparer un plan précis expliquant comment ils vont s'y prendre pour traverser la crise actuelle.

La dette actuelle de GM est de 43 milliards US et l'entreprise devra la réduire considérablement même après un prêt de Washington, qui pourrait atteindre 12 milliards US, ont indiqué les sources.

Hier, l'action de GM a gagné 17,32% et a terminé la session à 3,59$US à la Bourse de New York.