Les prix du pétrole se sont envolés mardi à New York, portés par la volonté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole d'appliquer la baisse de production annoncée en octobre et une chute du dollar, sur fond de vote des Américains pour élire leur président.

Les prix du pétrole se sont envolés mardi à New York, portés par la volonté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole d'appliquer la baisse de production annoncée en octobre et une chute du dollar, sur fond de vote des Américains pour élire leur président.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a fini à 70,53 $, en hausse de 6,62 $ par rapport à la clôture de lundi. Il reprend 10,36% sur une seule séance.

De son côté, le dollar canadien a profité du mouvement alors qu'il a grimpé de 2,19 cents pour grimper à 86,87 cents US.

«Le pétrole, en baisse une grande partie de la nuit, est reparti à la hausse après la baisse des taux plus importante que prévu annoncée par la banque centrale d'Australie», a expliqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.

La banque centrale australienne a baissé son principal taux d'intérêt de trois quarts de points à 5,25%, une décision pour soutenir l'économie.

Autre facteur de soutien, la plupart des marchés européens évoluaient en hausse, apaisant quelque peu les craintes du marché quant aux entreprises, même si l'attentisme prévalait en attendant le verdict de l'élection américaine.

Par ailleurs, la monnaie américaine baissait face à l'euro, qui remontait à 1,28 $ US, ce qui rend moins cher le pétrole libellé en dollars et soutient la demande.

Malgré ce rebond, «les prix restent sur une pente descendante», ont observé les analystes de BMO Capital Markets.

«Des faibles statistiques économiques dans le monde entier alimentent l'idée d'un ralentissement mondial de la demande de pétrole», ont-ils indiqué.

Aux États-Unis, premiers consommateurs d'or noir, les indicateurs inquiétants se multiplient et de nombreux économistes estiment que le pire est à venir. Le marché attend avec anxiété les chiffres mensuels de l'emploi, publiés vendredi.