Le prix du baril de pétrole Brent est tombé mardi sous la barre psychologique des 60 dollars dans les échanges électroniques en Asie, sur des craintes de baisse de la demande en raison des risques de récession économique, selon des courtiers.

Le prix du baril de pétrole Brent est tombé mardi sous la barre psychologique des 60 dollars dans les échanges électroniques en Asie, sur des craintes de baisse de la demande en raison des risques de récession économique, selon des courtiers.

Dans les échanges matinaux, le baril de pétrole Brent pour livraison en décembre cédait 71 cents à 59,77 dollars.

Lundi à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique avait lâché 4,84 dollars, tombant à 60,48 dollars.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre reculait mardi de 55 cents à 63,36 dollars, après avoir perdu 3,90 dollars à New York la veille.

La Commission européenne a indiqué lundi que les quinze pays de la zone euro étaient d'ores et déjà entrés en récession technique, caractérisée par au moins deux trimestres de recul de leur Produit intérieur brut (PIB), une première depuis la création de la monnaie unique en 1999.

Elle prévoit en effet un recul de son PIB de 0,1% au troisième trimestre par rapport au précédent, puis de 0,1% au quatrième, après une baisse déjà de 0,2% au deuxième.

Aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux d'or noir, l'activité industrielle est tombée en octobre à son plus bas niveau en 26 ans, selon l'indice des directeur d'achats ISM.

Mercredi, les statistiques hebdomadaires du département américain à l'Energie ont confirmé le recul de la consommation de produits pétroliers aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux. La demande a baissé de 7,8% sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période de l'an dernier.

Dans le même temps, les stocks ont de nouveau globalement augmenté dans le pays, notamment ceux de produits distillés, particulièrement surveillés à l'approche de l'hiver, synonyme d'augmentation de la demande de fioul de chauffage.

La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire son offre de 1,5 million de barils par jour à compter du 1er novembre semble donc pour l'heure insuffisante à inverser la tendance.

La décision «va prendre beaucoup de temps pour se mettre en place», a déclaré dimanche le ministre algérien de l'Energie et président en exercice du cartel Chakib Khélil.

L'Arabie saoudite, chef de file de facto de l'Opep et alliée traditionnelle des Américains, n'a notamment pas encore fait connaître la baisse de son offre, un signe fort guetté par le marché pétrolier.