Avec tous les fonds communs sur le marché, vers qui les investisseurs néophytes doivent-ils se tourner? S'ils veulent les fonds les plus imposants, une seule conclusion s'impose: la Banque Royale.

Avec tous les fonds communs sur le marché, vers qui les investisseurs néophytes doivent-ils se tourner? S'ils veulent les fonds les plus imposants, une seule conclusion s'impose: la Banque Royale.

Selon les calculs de La Presse Affaires, qui a analysé les fonds ayant l'actif sous gestion le plus élevé des sept plus grandes institutions financières au Canada, la Banque Royale l'emporte haut la main sur ses rivales. La Royale a obtenu une fiche parfaite, terminant au premier rang de nos cinq catégories de rendement.

Le premier rang de la Royale ne surprend pas les observateurs du milieu des fonds communs de placement. "La Royale a fait du très bon travail au cours des dernières années, dit Phil Lee, analyste de fonds communs chez Morningstar, une firme de recherche sur les fonds communs. Malgré les récents départs, la Banque a toujours une excellente équipe de gestionnaires sous la direction de Dan Chornous, qui a amélioré les faiblesses des fonds RBC depuis son arrivée en 2002."

La Banque Royale ne pavoise pas devant des résultats aussi décisifs, mais elle n'est pas surprise outre mesure. "Ça confirme ce que nous pensions: nos fonds donnent d'excellents résultats à long terme pour nos clients, dit Dan Chornous, chef des investissements de RBC Gestion d'actifs. Si vous voulez des fonds qui ont de bons résultats, vous devez avoir une équipe de gestion talentueuse et un processus décisionnel impeccable."

La Royale doit toutefois composer avec la rançon de la gloire depuis quelque temps. C'est que ses succès incitent les autres institutions financières à embaucher des membres de son équipe. L'an dernier, la Royale a perdu son directeur des actions canadiennes, John Varao, devenu numéro un des investissements à la Banque Scotia. "Nous n'avons pas le choix de reconnaître qu'en raison de nos succès, il y aura du mouvement de personnel à long terme, dit Dan Chornous. Nous devons accepter cette réalité. Par contre, nous avons connu d'excellents résultats depuis trois ans, une période où nous avons eu à faire face à certains départs."

Les limites des méga-fonds

Pourquoi avoir choisi les fonds communs les plus imposants parmi les centaines de fonds sur le marché? Les néophytes ont beaucoup de choix, certes, mais ces méga-fonds conviennent parfaitement aux investisseurs qui n'en sont qu'à leurs premières armes sur les marchés boursiers ou qui n'ont que quelques milliers de dollars à investir. "Ce sont des fonds qui s'adressent aux gens qui ne sont pas des experts ou qui n'ont pas un portefeuille assez imposant afin de justifier un compte avec une maison de courtage", dit Christian Charest, éditeur adjoint de Morningstar.

Soit, les méga-fonds ne causent pas de maux de tête aux investisseurs néophytes. Mais ils n'ont pas non plus que des qualités. "Ils sont très imposants mais ils ne donnent pas nécessairement les meilleurs rendements, dit Phil Lee, analyste chez Morningstar. Ce sont les rendements qui stimulent le volume de ventes, et non le contraire."

Au cours des dernières années, les méga-fonds voient leur popularité décliner au profit de fonds gérés automatiquement par une institution financière selon le profil d'investisseur du client. Ces derniers sont plus diversifiés et s'adaptent mieux aux besoins des investisseurs. "Ces fonds sont composés de huit ou dix fonds communs gérés indépendamment les uns des autres", dit Christian Charest, éditeur adjoint chez Morningstar.

Après la Royale, la Banque de Montréal vient au deuxième rang de notre classement. Suivent ensuite la Banque TD, la CIBC, la Banque Scotia, la Banque Nationale et Desjardins.