L'Allemagne adoptera d'ici la mi-janvier un nouveau plan de relance de l'économie pour faire face à la crise, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement.

L'Allemagne adoptera d'ici la mi-janvier un nouveau plan de relance de l'économie pour faire face à la crise, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement.

«La décision tombera d'ici la mi-janvier», a déclaré le porte-parole du gouvernement Thomas Steg.

Le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück avait indiqué peu avant, dans une interview, qu'aucune décision ne serait prise le 5 janvier, date d'une réunion des chefs de file de la coalition au pouvoir, regroupant la CDU de la chancelière Angela Merkel et le Parti social-démocrate SPD, pour discuter de nouvelles mesures de relance.

Dans cette interview au journal Passauer Neue Presse, M. Steinbrück a précisé que le plan aurait plusieurs composantes. «On débat pour savoir comment on peut favoriser la consommation. Les aides pour l'industrie automobile jouent un rôle, la refonte de la taxe sur les voitures aussi», a affirmé le ministre SPD, refusant cependant de «spéculer» sur le montant du plan.

La semaine dernière, le ministre des Finances régional de Rhénanie-Palatinat (ouest), Ingolf Deubel, avait dit qu'il s'élèverait à 25 milliards d'euros, soit 1% du PIB allemand.

Mme Merkel a d'ailleurs mis en garde, dans une autre interview, contre un endettement excessif de l'Etat pour lutter contre la récession.

«Nous ne devons pas léguer aux générations futures un endettement écrasant», déclare la chancelière dans le quotidien économique Handelsblatt à paraître mardi, selon des extraits diffusés à l'avance.

Face à la dégradation rapide de l'économie, le gouvernement a été contraint d'annoncer qu'il allait préparer une nouvelle série de mesures et a renoncé à parvenir à court terme à l'équilibre budgétaire.

Mais «nous ne devons pas abandonner l'objectif de la consolidation» des comptes publics, a insisté Mme Merkel. «Chaque milliard de nouvelles dettes limite encore davantage notre marge de manoeuvre future», a-t-elle ajouté.

Le premier plan adopté en novembre, représentant un effort budgétaire de 12 milliards d'euros pour un impact attendu de 31 milliards d'euros, a été jugé insuffisant par de nombreux experts et élus politiques, y compris au sein de la coalition au pouvoir.

Selon le ministère de l'Economie, l'Allemagne pourrait subir l'an prochain une récession pouvant aller jusqu'à -3%.