Les parties patronales et syndicales du Journal de Québec ont repris les négociations après plus de 14 mois de lock-out, a indiqué mercredi le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dans un communiqué.

Les parties patronales et syndicales du Journal de Québec ont repris les négociations après plus de 14 mois de lock-out, a indiqué mercredi le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dans un communiqué.

C'est à la demande du conciliateur Jean Poirier que les représentants des deux groupes ont accepté de s'asseoir à la même table. La rencontre a eu lieu dans les bureaux du ministère du Travail, à Québec.

Dans le communiqué, la partie syndicale a fait savoir qu'elle ne commenterait pas l'évolution des discussions tant que cette ronde de négociations se poursuivrait.

Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le

coup d'un lock-out décrété le 22 avril 2007, menant au premier conflit de travail de l'histoire du quotidien de la Vieille Capitale depuis sa fondation, en 1967.

En solidarité avec leurs collègues, les employés de l'imprimerie ont alors voté en faveur d'une grève dans une proportion de 97%.

Deux jours plus tard, les employés en conflit amorçaient la publication et la distribution à 40 000 exemplaires, à raison de cinq jours par semaine, de MédiaMatinQuébec, un quotidien gratuit.

Depuis le début du conflit, le Journal de Québec a maintenu la publication et son propriétaire, Quebecor, a entrepris des recours judiciaires pour empêcher la publication de MédiaMatinQuébec, mais toutes ses démarches ont échoué.

Le 27 janvier dernier, les syndiqués ont proposé de faire trancher le conflit par un arbitre, une solution qu'a rejetée Quebecor.

Le 3 mars 2008, le conflit a établi un record de longévité pour un quotidien francophone au Québec et au Canada en franchissant le cap des 316 jours, selon le SCFP. L'ancienne marque appartenait au quotidien Le Soleil, en grève d'août 1977 à juillet 1978.

Le 15 juin dernier, le président et chef de la direction de Quebeor, Pierre Karl Péladeau, avait été interpellé par des employés en lock-out du Journal alors qu'il assistait à un spectacle-bénéfice de Diane Dufresne à l'île d'Orléans.

Selon un texte publié sur le site internet du SCFP au lendemain de cette rencontre, M. Péladeau aurait déclaré que «le conflit avait assez duré et qu'il espérait éventuellement retourner à la table de négociations».