Le président des États-Unis, George W. Bush, affirme mardi que l'économie du pays est «très lente».

Le président des États-Unis, George W. Bush, affirme mardi que l'économie du pays est «très lente».

M. Bush s'attend à ce que l'on constate l'état des lieux dès mercredi, quand les chiffres sur le produit intérieur brut du pays seront publiés.

«Je pense qu'ils vont montrer que c'est une économie très lente», dit-il. Mais «je ne peux pas deviner quel sera le chiffre» de la croissance, tout en assurant ne pas avoir été informé d'avance sur les données du rapport.

Les analystes s'attendent à une croissance très faible, de l'ordre de 0,5% au rythme annuel. Une majorité d'économistes juge que l'économie américaine est sur le point d'entrer en récession, voire qu'elle a déjà plongé dedans.

M. Bush a répété que les temps étaient «durs» pour l'économie américaine, tout en refusant de dire si elle répondait ou non aux critères de la récession.

«Les économistes peuvent débattre de la terminologie. Les temps sont difficiles», a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs exclu d'arrêter de remplir les réserves stratégiques de pétrole américaines, en estimant que cela n'affecterait pas les prix sur le marché.

«Je ne pense pas que cela affecterait les prix», a affirmé M. Bush en réponse à une question sur l'opportunité d'arrêter de remplir les réserves stratégiques de pétrole.

«Nous achetons environ 67 000 barils de pétrole par jour (...). La demande mondiale est de 85 millions de barils par jour», a-t-il souligné.

«Je ne pense pas que cela va affecter les prix, quand vous touchez à un dixième de 1%», a-t-il ajouté, en jugeant qu'il était «dans notre intérêt national» de remplir ces réserves «au cas où il y aurait une perturbation majeure de pétrole brut».

«Si je pensais que cela pouvait affecter positivement les prix du pétrole, j'envisagerais sérieusement cela, mais quand vous parlez d'un dixième de 1% de la demande mondiale, dans l'analyse coûts/bénéfices cela ne rapporte aucun bénéfice et je pense que cela vous coûte du pétrole en cas de risque pour la sécurité nationale», a ajouté le président américain.