La Banque du Canada, sans employer le mot récession, s'attend maintenant à ce que l'économie américaine «recule faiblement» au premier semestre de 2008, a-t-elle indiqué jeudi.

La Banque du Canada, sans employer le mot récession, s'attend maintenant à ce que l'économie américaine «recule faiblement» au premier semestre de 2008, a-t-elle indiqué jeudi.

«La Banque s'attend maintenant à ce que le PIB américain recule faiblement au premier semestre de 2008, avant que la croissance ne reprenne progressivement jusqu'à la fin de 2009», a-t-elle noté dans ses plus récentes prévisions trimestrielles.

La banque centrale canadienne n'a pas chiffré l'ampleur de cette contraction attendue, mais «les données disponibles tendent à indiquer que la croissance de l'économie américaine a stagné au premier trimestre de 2008», a-t-elle précisé.

Elle estime néanmoins que le programme de relance budgétaire du gouvernement américain devrait «stimuler temporairement l'activité économique au milieu de 2008», ce qui permettra une croissance sur l'ensemble de l'année de 1% (contre 1,5% attendu en janvier).

Cette prévision est supérieure à celle du Fonds monétaire international (FMI), qui mise de son côté sur une croissance de l'économie américaine de 0,5% seulement en 2008 et de 0,6% en 2009.

Pour 2009, la banque canadienne estime pour sa part que la croissance américaine atteindra 1,7% (contre 2,5% en janvier). Elle prévoit un rebond en 2010, avec 3,4%.

La Banque du Canada avait déjà prévu mardi un «ralentissement plus marqué et plus prolongé de l'économie américaine» et averti que celui-ci avait déjà «des conséquences directes sur les perspectives économiques du Canada», puisqu'il bride les exportations canadiennes.

Elle avait aussi révisé à la baisse de 1,8% à 1,4% sa prévision de croissance de l'économie canadienne pour 2008 et de 2,8% à 2,4% celle pour 2009.

Jeudi, elle a estimé que la croissance canadienne au premier trimestre, qui ne sera officiellement connue qu'à la fin mai, avait probablement atteint 1% mais qu'elle ne dépasserait pas 0,3% au second trimestre.