En plus des mesures destinées à sauver les banques britanniques et de la révision du plan de Paulson, les gouvernements et banques centrales, dans la foulée de la réunion du G7 et du sommet européen, ont sorti les gros canons depuis samedi afin de stabiliser le système financier.

En plus des mesures destinées à sauver les banques britanniques et de la révision du plan de Paulson, les gouvernements et banques centrales, dans la foulée de la réunion du G7 et du sommet européen, ont sorti les gros canons depuis samedi afin de stabiliser le système financier.

Le train de mesures vise à redonner confiance aux banques afin qu'elles recommencent à se prêter de l'argent entre elles, avant que la crise du crédit ne contamine les entreprises et les consommateurs.

C'est l'Allemagne qui a frappé le plus fort hier en déposant 480 milliards d'euros (756 milliards CAN) sur la table, donnant suite à l'accord européen de dimanche. Berlin consacrera 400 milliards à la garantie de prêts interbancaires jusqu'au 31 décembre 2009 et 80 milliards à la recapitalisation de banques.

La France investira pour sa part 320 milliards d'euros dans la garantie des prêts interbancaires et jusqu'à 40 milliards dans la recapitalisation.

Parmi les autres poids lourds européens, l'Italie a indiqué qu'elle dépenserait «autant qu'il le faudrait» pour venir à bout de la crise. Les Pays-Bas et l'Espagne débloqueront respectivement 200 et 100 milliards d'euros (315 et 157,5 milliards CAN) pour garantir les prêts interbancaires.

L'Espagne et l'Allemagne songent par ailleurs au rachat de créances douteuses des banques, à l'image du plan Paulson aux États-Unis.

Pour leur part, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse ont fait savoir hier qu'elles étaient prêtes à accélérer le rythme d'injection de liquidités sur le marché. Elles mettront à la disposition des banques des montants illimités en dollars américains.

Aussi, l'Union européenne a relevé, pour un an, de 20 000 à 50 000 euros le seuil minimal de garantie des dépôts en cas de faillite bancaire.

Des annonces ont aussi été faites sur le front électoral aux États-Unis.

Un «plan de sauvetage de la classe moyenne»

Le candidat démocrate à la présidence, Barack Obama, a promis de mettre en oeuvre un «plan de sauvetage de la classe moyenne». Il s'est engagé à réduire les impôts et à imposer un moratoire sur les saisies immobilières.

M. Obama a aussi proposé de prolonger un crédit d'impôt temporaire de 3000 dollars américains sur la création d'emplois pour deux ans et de permettre aux familles de retirer jusqu'à 10 000 dollars d'épargne retraite sans pénalité. Son programme économique complet coûterait 175 milliards US sur deux ans.

Enfin, son adversaire républicain John McCain s'est engagé à réduire les taux d'imposition afin de faciliter la création d'emplois.