BCE (T.BCE) pourrait être contraint de se démanteler à titre de géant des télécommunications si les banques affaiblies renoncent à financer le rachat par endettement au prix de 52 milliards de dollars, indiquait hier un analyste spécialiste de l'industrie des télécommunications.

BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] pourrait être contraint de se démanteler à titre de géant des télécommunications si les banques affaiblies renoncent à financer le rachat par endettement au prix de 52 milliards de dollars, indiquait hier un analyste spécialiste de l'industrie des télécommunications.

Carmi Levy, d'AR Communications, soutient qu'une action spectaculaire sera nécessaire pour aider Bell Canada à affronter la concurrence sur le marché du sans-fil si le rachat ayant à sa tête le Régime de retraite des enseignants de l'Ontario (Teachers') n'aboutit pas.

«Si le marché ne se conclut pas et s'il n'y a rien, alors le seul avenir de BCE réside dans le démantèlement», ajoute-t-il.

Selon M. Levy, Bell a désespérément besoin de liquidités pour investir dans l'amélioration de son réseau sans fil et pour effectuer des changements envisagés par les éventuels nouveaux propriétaires.

Bien que Teachers' et BCE souhaitent conclure le marché tel que prévu le 11 décembre prochain, il se peut qu'ils n'aient pas d'autre choix que de retarder la transaction de plusieurs mois pour sauver le plus gros rachat par endettement au monde, estime l'analyste.

Plusieurs des banques dans le monde susceptibles de financer l'acquisition de BCE font face à des problèmes sans précédent.

Ainsi, Royal Bank of Scotland a été rescapée par le gouvernement britannique et des questions se posent quant à la capacité de Citibank de maintenir des milliards en prêts sur son bilan s'il est incapable de vendre des titres de dette de BCE ce mois-ci.

Pour sa part, Ross Healy, de Strategic Analysis Corp., soutient que les perturbations du milieu bancaire pourraient fournir aux banques et à Teachers' un prétexte pour s'extirper d'une transaction au prix trop élevé.

«J'ai pensé que la transaction était imbécile au départ», a dit M. Healy.

L'incapacité de conclure la transaction se traduirait probablement par une bataille juridique compliquée étant donné que l'offre de Teachers' n'est pas sujette au financement.

Le titre de BCE continue de se déprécier en raison de l'incertitude entourant le rachat. Hier, il a chuté à un creux de 52 semaines avant de reprendre du terrain lors de transactions de fin de séance à la Bourse de Toronto.

Hier, l'action de BCE a grimpé de 15 cents, à 33,35$, soit bien moins que le prix d'achat de 42,75$ l'action.