Le timing, le hasard et la chance. Les bons choix, l'éclair de génie, la bonne information... bien des facteurs font en sorte que l'investisseur se démarque sur les marchés boursiers. Et les meilleurs réussissent même quand les indices tombent comme des châteaux de cartes.

Le timing, le hasard et la chance. Les bons choix, l'éclair de génie, la bonne information... bien des facteurs font en sorte que l'investisseur se démarque sur les marchés boursiers. Et les meilleurs réussissent même quand les indices tombent comme des châteaux de cartes.

C'est un mélange de tous ces facteurs qui a permis à Normand Girouard de l'emporter. Au bout du fil, il l'avoue candidement.

Sa victoire au dernier challenge boursier de LaPresseAffaires.com qui a été réalisé durant les creux de novembre, il l'a doit beaucoup à ACE Aviation. Alors qu'il pataugeait aux alentours de la 300e position, il a eu l'idée de génie d'acheter des actions du holding montréalais.

Bonne décision. Deux ou trois jours plus tard, le titre de la société mère d'Air Canada a annoncé qu'elle cherchait l'approbation du tribunal et de ses actionnaires pour liquider et distribuer ses actifs afin de dissoudre l'entreprise.

Résultat : le titre a pris en une seule journée plus de 100%, ce qui a également fait décoller le portefeuille du programmeur analyste qui travaille comme consultant à la Ville de Montréal.

«Je dirais que cette hausse de l'action d'ACE additionnée au fait que plusieurs autres concurrents avaient dans leur portefeuille du Mecachrome (qui peine sur les marchés) m'a permis de l'emporter», assure-t-il.

Cette poussée de dernière minute a permis à M. Girouard de devancer tout le monde avec un résultat final de 14 924,22 $ avec une avance de plus de 2000 $ sur son dauphin.

Mais avant ce dernier coup de dé chanceux, le gagnant a connu un concours ponctué de hauts et bas – un peu comme sur les marchés boursiers - dans lequel il n'a pas toujours été chanceux.

Par exemple, M. Girouard a acheté au mauvais moment des actions du fabricant de boissons gazeuses Cott qui faisait pourtant bonne figure sur les marchés début novembre. Mais après, le titre qui avait atteint 1,50 $ a commencé une lente descente faisant le malheur du futur gagnant.

«À partir de ce moment, je n'avais plus le choix, il fallait que je me lance dans des opérations plus risquées», se rappelle-t-il.

Tactique risquée

Mais la tactique de Normand Girouard était claire et lui a permis d'effacer ces choix moins judicieux. Dès le départ, celui-ci a privilégié un portefeuille de titres à valeur peu élevée pour faire du «day trading». Donc plus de volatilité, mais avec une option sur de bons résultats.

«J'ai évité les actions à 30 $. Le marché était bas et je voulais des titres qui allaient pouvoir remonter rapidement. Toutefois, je dois être honnête, c'était parfois des choix risqués. Je n'aurais pas fait ça avec mon argent réellement», avoue celui qui avait 10 000$ en argent virtuel pour compléter le challenge.

Normand Girouard le dit. Il ne se considère pas comme un expert boursier. Son truc: il est passionné par la Bourse et se renseigne régulièrement.

«C'est tellement rendu facile pour un investisseur de s'informer avec Internet. Moi, c'est ce que je fais et mes choix sont meilleurs», dit-il.

«Ça prends de la patience, de la débrouillardise. Il faut bien étudier le marché et les entreprises cotées à la Bourse», poursuit-il.

Effectivement, il faut lui donner à M. Girouard. Avec la très chaotique année 2008 sur les marchés, il fallait être bien débrouillard pour s'en sortir sans perdre sa chemise. Et se tirer avec les honneurs.