Le marché a déjà escompté un scénario très négatif pour le début d'année, si bien que les fêtes de Noël et du jour de l'An pourraient se dérouler sans trop de chocs sur les marchés.

Le marché a déjà escompté un scénario très négatif pour le début d'année, si bien que les fêtes de Noël et du jour de l'An pourraient se dérouler sans trop de chocs sur les marchés.

«On a déjà eu les données économiques négatives, au début du mois, qui reflétaient un mois de novembre exécrable, dit Vincent Delisle, stratège à Scotia Capitaux. Je crois qu'on est dans le pire de ce que cette récession va avoir à nous offrir.»

Selon lui, le quatrième trimestre de 2008 et le premier de 2009 sont les pires moments à passer, pour les données économiques.

Mais le marché s'y attend déjà, soutient-il. «Je ne vois pas ce qui peut changer la donne à la Bourse d'ici au retour des Fêtes.»

Les ventes au détail pour les Fêtes, prochaine donnée d'importance, seront dévoilées début janvier.

Même le rejet du plan d'aide aux constructeurs automobiles américains par le Sénat n'a pas eu trop d'effet sur les marchés, contrairement à ce que certains observateurs anticipaient jeudi soir. L'indice S&P 500 a même terminé en hausse vendredi, et il est encore à plus de 16% au-dessus de son creux du 20 novembre.

«Il y a une déception, mais les investisseurs s'attendent à ce qu'il y ait quelque chose (une autre solution pour aider les constructeurs), croit Vincent Delisle. Sur le marché, ce n'est pas l'hécatombe.»

«On est dans l'oeil de l'ouragan pour ce qui est de l'incertitude liée aux secteurs financier, immobilier et automobile, ajoute-t-il. Mais le gouvernement américain ne laissera pas tomber son secteur automobile.»

Selon M. Delisle, il s'agit d'une «occasion de réorganiser en profondeur l'industrie automobile américaine».