La Maison-Blanche a annoncé vendredi qu'elle envisageait d'utiliser le plan Paulson de sauvetage de Wall Street pour empêcher l'effondrement de l'industrie automobile.

La Maison-Blanche a annoncé vendredi qu'elle envisageait d'utiliser le plan Paulson de sauvetage de Wall Street pour empêcher l'effondrement de l'industrie automobile.

Washington réagit donc après le rejet par le Sénat d'une aide d'urgence en faveur des constructeurs américains.

Dana Perino, la secrétaire de presse du président sortant, George W. Bush, soutient qu'il serait irresponsable d'affaiblir l'économie encore davantage en laissant les grands constructeurs automobiles de Detroit s'effondrer.

«L'état de faiblesse actuel de l'économie est tel qu'elle pourrait ne pas résister à un choc comme une faillite désordonnée dans l'industrie automobile», a souligné la porte-parole de la présidence.

Mme Perino a indiqué que la Maison-Blanche préférerait que les marchés financiers déterminent le sort des compagnies en difficulté. Elle a aussi expliqué que, compte tenu de l'état actuel de l'économie, la Maison-Blanche examinera d'autres options si nécessaire pour prévenir la chute des constructeurs automobiles.

Cela pourrait se traduire par l'utilisation d'une partie du plan Paulson de 700 G$ US.

Ce plan est l'une des rares options restant à l'administration Bush pour venir en aide à General Motors [[|ticker sym='GM'|]] et Chrysler, qui ont annoncé être susceptibles de se retrouver à court de liquidités d'ici quelques semaines.

M. Bush avait initialement refusé cette possibilité, affirmant que cette aide devait venir du Congrès. Mais la Maison-Blanche a changé d'avis après le vote du Sénat qui a rejeté jeudi soir un plan de sauvetage de 14 G$ US en faveur du secteur automobile.

Le Sénat a rejeté le plan par 53 voix contre 35, loin des 60 voix requises pour son adoption.

Les parlementaires républicains ont refusé d'accorder l'aide au secteur de l'automobile tant que le syndicat United Auto Workers (UAW) n'accepte pas des coupes salariales l'an prochain, une révision à la baisse qui ramènerait les salaires des ouvriers de l'automobile américains au niveau de ceux des ouvriers japonais.

Vendredi, le département du Trésor s'est de son côté déclaré prêt à intervenir pour empêcher une faillite «imminente» de l'industrie automobile, en attendant une nouvelle réunion du Congrès pour agir et traiter la question de la viabilité à long terme de l'industrie automobile.